Transition énergétique aux Îles‑de‑la‑Madeleine

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Mise à jour des options pour l’approvisionnement en électricité des Îles‑de‑la‑Madeleine

Site du Havre-Aubert

Vous êtes nombreux à participer à la consultation et à commenter l’option d’un parc éolien sur le site du Havre‑Aubert. À noter, deux sites éoliens sont soumis à la consultation: celui de Havre Aubert et de celui de la Dune du Nord. Lors de consultations antérieures, il avait été mentionné d’éviter les secteurs habités pour l’implantation d’éoliennes. Nous entendons que ce message est aujourd’hui renouvelé et nous en prenons bonne note.

Hydro‑Québec analyse présentement différentes solutions pour la transition énergétique aux Îles‑de‑la‑Madeleine en tenant compte de plusieurs filières renouvelables (hydroélectrique, éolienne, solaire et thermique) et de divers carburants. (lire la nouvelle du 14 juillet 2020)

Les options à l’étude sont les suivantes :

  • raccordement au réseau principal au moyen de câbles sous‑marins ;
  • production éolienne avec stockage d’énergie jumelée à la centrale thermique au mazout ;
  • production solaire avec stockage d’énergie jumelée à la centrale thermique au mazout ;
  • conversion de la centrale actuelle au gaz naturel liquéfié ;
  • construction d’une nouvelle centrale à la biomasse forestière ;
  • utilisation d’un combustible carboneutre à la centrale actuelle.

Toutes les options feront l’objet d’études techniques, économiques et environnementales. Nous évaluerons également l’acceptabilité sociale de chacune.

La démarche d’analyse des différents scénarios s’inscrit dans le processus de la Régie de l’énergie, qui devra autoriser la solution retenue.

En savoir plus sur les quatre critères essentiels à tout projet de conversion des réseaux autonomes.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre générés lors de la production électrique. Les principaux gaz à effet de serre dans ce contexte sont le gaz carbonique (CO2) et le méthane (CH4).

Source

Réduction des coûts d’approvisionnement

L’objectif est de réduire les coûts d’approvisionnement en électricité par Hydro‑Québec aux Îles de la Madeleine de façon à maintenir des tarifs d’électricité avantageux à la clientèle québécoise.

Source

Fiabilité de l’approvisionnement

Hydro‑Québec a la responsabilité d'assurer la fiabilité de son réseau électrique et la sécurité de l'approvisionnement en électricité. Dans un réseau autonome, pour assurer la fiabilité du service, une source de production électrique stable et fournissant de l’électricité en tout temps est essentiel.

Acceptabilité sociale et environnementale

L’acceptabilité sociale et environnementale est le résultat d’une opinion collective sur les aspects sociaux et environnementaux d’un projet ou d’un dossier. L’acceptabilité d’un projet ne se quantifie pas, elle se décrit.

Source

Lancer la vidéo : Capsule de lancement de la consultation.

À l’écoute de la voix des Madelinots

Consultation sur les options d'approvisionnement des Îles

Merci de votre participation du 22 octobre au 20 novembre 2020 ! Nous compilons et analysons tous les avis reçus et vous communiquerons les résultats prochainement.

Options à l’étude

La diversification du bouquet électrique des Îles (combinaison d’options)

Le bouquet électrique désigne la production d’énergie électrique de toutes les installations en service dans une zone géographique donnée. L’analyse qui sera effectuée dans les prochains mois évaluera la possibilité de diversifier ce bouquet. Les ajouts pourraient se faire en une ou plusieurs étapes.

Situation actuelle

Centrale 67 MW

Pointe en hiver 44 MW

Consommation en été Entre 12 et 26 MW

Raccordement des Îles‑de‑la‑Madeleine au réseau principal au moyen de câbles sous marins

Hydro‑Québec projette l’installation d’une ligne composée de deux câbles sous‑marins et d’un câble de fibre optique d’environ 225 km et d’une capacité de 80 MW, afin de relier l’archipel au continent. Le projet comprend également la construction de deux lignes de transport d’électricité souterraines entre les câbles sous‑marins et le poste de Cap‑aux‑Meules, d’une part, et le poste de Percé, d’autre part.

Ce scénario permet de remplacer la centrale thermique qui sera utilisée uniquement pendant les périodes de maintenance ou en cas de bris des câbles.

Éléments clés de cette option

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

  • Réduction potentielle de 94 % des émissions directes de GES liées à la production d’électricité aux Îles.

Réduction des coûts d’approvisionnement

  • Approvisionnement garanti par le parc de production d’Hydro‑Québec au moyen de deux câbles robustes d’une capacité de 80 MW.
  • Défis techniques liés à l’installation et à la protection des câbles sous‑marins.
  • Maintien de la centrale thermique comme centrale de réserve en cas de bris des câbles et pendant les périodes de maintenance.

Fiabilité de l’approvisionnement

  • Coûts d’installation élevés, notamment en raison des techniques de protection des câbles sous‑marins.
  • Retombées économiques durant la construction.
  • Augmentation de la capacité du réseau qui permettrait de soutenir le développement économique et l’électrification des transports.

Acceptabilité sociale et environnementale

  • Énergie consommée provenant du réseau principal d’Hydro‑Québec, qui est de sources renouvelables à plus de 99 %.
  • Perturbations prévues sur la faune marine, en particulier sur les organismes vivant sur le fond marin, pendant l’installation des câbles.
  • Entraves ou interdictions temporaires à la pêche prévus pendant l’installation des câbles.
  • Diminution du trafic maritime en raison d’un approvisionnement moindre en carburant pour la centrale.
  • Amélioration significative de l’environnement sonore et de la qualité de l’air à proximité de la centrale.
  • Aucun impact sur le paysage, car aucun équipement ne sera visible.

Note

Les éléments énoncés dans ce tableau portant sur la réduction des émissions de GES s’appliquent à la phase d’exploitation des équipements associés à l’option. Pour obtenir de l’information sur le cycle de vie des différentes filières énergétiques, consulter le rapport du CIRAIG et la vidéo explicative à ce sujet.

Pour en savoir davantage sur la transition énergétique aux Îles‑de‑la‑Madeleine, visiter le site Web du projet.

Production éolienne avec stockage d’énergie jumelée à la centrale thermique au mazout

Site du Havre-Aubert

Vous êtes nombreux à participer à la consultation et à commenter l’option d’un parc éolien sur le site du Havre‑Aubert. À noter, deux sites éoliens sont soumis à la consultation: celui de Havre Aubert et de celui de la Dune du Nord. Lors de consultations antérieures, il avait été mentionné d’éviter les secteurs habités pour l’implantation d’éoliennes. Nous entendons que ce message est aujourd’hui renouvelé et nous en prenons bonne note.

Le jumelage avec un système de stockage d’énergie permet de pallier en partie la variabilité de la production d’énergie éolienne et, ainsi, d’assurer la fourniture d’électricité aux consommateurs en fonction de leurs besoins au fil du temps. Ainsi, lorsque le vent souffle et que les éoliennes fonctionnent, les batteries du système de stockage emmagasinent l’électricité excédentaire produite, qui sera utilisée lorsque le vent faiblira ou tombera. Le système de stockage contribue également au maintien de la fiabilité de l’alimentation électrique en atténuant les fluctuations rapides de la production éolienne.

Le parc éolien de la Dune‑du‑Nord compte actuellement deux éoliennes d’une puissance installée totale de 8 MW. Aucun système de stockage n’est prévu pour ce parc éolien, car au moment où il a été construit, la centrale thermique devait suffire à compenser les variations de la production éolienne.

Ce que nous analysons

Les Îles‑de‑la‑Madeleine possèdent, sans contredit, un potentiel éolien important. Hydro‑Québec étudie la possibilité d’ériger jusqu’à huit éoliennes, d’une plus grande envergure que celles du parc éolien Dune-du-Nord, à un endroit ou réparties entre deux emplacements, qui ont déjà été choisis, pour une puissance installée maximale de 40 MW. Cet ajout de 40 MW permettrait de réduire l’utilisation de la centrale thermique d’environ 50%. À noter que le rendement moyen d’une éolienne n’est pas égal à sa puissance installée : il est d’environ 50% de celle-ci aux Îles-de-la-Madeleine.

À cela s’ajouterait un système de batteries d’environ 13,5 MW, soit l’équivalent de 30 à 40 conteneurs d’une longueur d’environ 40 pieds.

La centrale thermique de Cap‑aux‑Meules continuerait de combler l’écart entre l’électricité produite par les éoliennes et la demande d’électricité des Madelinots.

Ce scénario entraîne une réduction importante des émissions directes de GES liées à la production d’électricité aux Îles, mais il présente un défi important au regard de l’intégration des équipements dans le milieu en raison des espèces et milieux protégés ainsi que des usages du territoire.

Hydro‑Québec analysera aussi la possibilité de créer un parc en mer, à une distance d’au plus 10 km de la côte, au large des Îles‑de‑la‑Madeleine, et composé de trois à cinq éoliennes d’une puissance totale installée pouvant aller jusqu’à 75 MW. Toutefois, selon les données actuelles, le coût de l’éolien en mer est beaucoup plus élevé que celui de l’éolien terrestre.

Éléments clés de cette option

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

  • Réduction potentielle allant jusqu’à 50% des émissions directes de GES liées à la production d’électricité aux Îles.

Réduction des coûts d’approvisionnement

  • Approvisionnement assuré par un gisement éolien important aux Îles.
  • Défis techniques associés au jumelage d’un parc éolien et de la centrale thermique, notamment lorsque la production éolienne permettra l’arrêt complet de la centrale, soit :
    • Assurer un équilibre constant entre la production et la charge ;
    • Réduire les impacts des fluctuations rapides de la production éolienne, telles les interruptions de service.
  • Bonne adéquation entre le profil de production (plus élevé en hiver) et le profil de charge (pointe hivernale).

Fiabilité de l’approvisionnement

  • Baisse des coûts d’investissement et d’exploitation de l’énergie éolienne depuis plusieurs années.
  • Coûts d’investissement significatifs pour l’ajout de systèmes de stockage.

Acceptabilité sociale et environnementale

  • Défi important quant au choix d’un emplacement pour les éoliennes, l’espace étant restreint sur l’archipel en raison des milieux protégés et des multiples usages du territoire.
  • Risque de collision avec les oiseaux et les chauves-souris
  • Défi d’intégration des éoliennes, structures verticales imposantes, dans les paysages des Îles, qui sont valorisés et reconnus
  • Impact sonore pour les résidents à proximité du parc éolien.
  • Possibilité de verser des redevances au milieu durant l’exploitation du parc éolien.
  • Maintien de la centrale thermique dans une formule d’approvisionnement éolien thermique
    • possibilité de conserver la boucle d’échange thermique avec l’hôpital de l’Archipel.
  • Diminution du trafic maritime en raison d’un approvisionnement moindre en carburant pour la centrale.

Note

Les éléments énoncés dans ce tableau portant sur la réduction des émissions de GES s’appliquent à la phase d’exploitation des équipements associés à l’option. Pour obtenir de l’information sur le cycle de vie des différentes filières énergétiques, consulter le rapport du CIRAIG et la vidéo explicative à ce sujet.

Pour en savoir davantage sur la transition énergétique aux Îles‑de‑la‑Madeleine, visiter le site Web du projet.

Les emplacements potentiels

Le territoire madelinot est unique. Les grands espaces sont rares. Les espèces et les milieux protégés y sont nombreux. Ainsi, trouver un endroit où installer un parc éolien pouvant répondre aux besoins en électricité des Madelinots représente un défi de taille.

À noter que l’exploitation d’éoliennes est encadrée par des lois et réglementations fédérales, provinciales et municipales auxquelles Hydro‑Québec devrait se conformer.

L’analyse des contraintes a fait ressortir un seul emplacement potentiel, soit la zone des collines du Havre Aubert. Nous sommes conscients que cet endroit est proche d’habitations et que le parc éolien serait très visible. C’est pourquoi un deuxième emplacement possible sera étudié, soit celui de la Dune‑du‑Nord. Étant situé à proximité du parc éolien existant, ce site permettrait de regrouper des infrastructures éoliennes, mais il pourrait accueillir un nombre restreint d’éoliennes en raison de la présence d’un habitat floristique et faunique protégé. Cependant, il reste des validations à faire sur certaines contraintes, notamment en regard des zones d’approche pour l’aéroport.

Dune-du-Nord : Simulation visuelle

Vue de la Route 199, à environ 800 m de la première éolienne

À noter que les deux premières éoliennes sont celles du parc actuellement en construction

Havre-Aubert : Simulation visuelle

Vu au croisement de la Route 199 et du Chemin du Bassin

Production solaire avec stockage d’énergie jumelée à la centrale thermique au mazout

Une centrale photovoltaïque est conçue pour convertir l’énergie du rayonnement solaire en énergie électrique. Cette technologie demande beaucoup d’espace au sol, soit entre 15 000 m2 et 30 000 m2 par mégawatt. À la suite de l’étude des îles de la Madeleine, nous évaluons que la superficie disponible pourrait accueillir un parc solaire centralisé d’une puissance installée d’au plus 10 MW. L’ajout d’un parc solaire centralisé de 10 MW permettrait de réduire d’environ 5 à 6 % l’utilisation de la centrale thermique. À ce parc solaire serait ajouté un système de batteries d’environ 10 MWh, soit l’équivalent de 25 à 35 conteneurs d’une longueur d’environ 40 pieds chacun.

Qu’en est- il des systèmes solaires installés sur un bâtiment ?

Il serait aussi possible d’installer des panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments pour qu’ils servent à l’autoproduction d’énergie solaire tout en étant reliés au réseau d’Hydro‑Québec. Si l’électricité produite par les panneaux solaires est supérieure aux besoins en énergie du bâtiment, les surplus sont injectés dans le réseau local d’Hydro‑Québec. Dans le cas contraire, celui‑ci prend le relais. C’est ce qu’on appelle la « production solaire décentralisée ». Pour un rendement optimal de ce type d’installation, l’orientation du toit est un élément essentiel. Une orientation plein sud offre le plus grand potentiel d’ensoleillement.

Pour le moment, le modèle d’affaires d’une production solaire décentralisée n’est pas déterminé. Si ce scénario est retenu, nous analyserons les différentes possibilités qui s’offrent aux clients, dont la mise en place de programmes en efficacité énergétique adaptés à leur réalité.

Hypothèse

Si nous estimons le nombre de résidences des Îles‑de‑la‑Madeleine à 6 000 avec des panneaux solaires totalisant en moyenne 6 kW par résidence, nous obtenons une puissance installée potentielle de 36 MW. Toutefois, comme l’orientation et l’angle des toitures ne sont pas optimaux pour l’ensemble de la clientèle, l’énergie produite s’en trouverait réduite. Le rendement d’un panneau solaire n’est pas égal à sa puissance installée : il varie en moyenne entre 10 % et 15 %. Selon l’efficacité du système, une production solaire décentralisée de 36 MW permettrait de réduire d’environ 15 % l’utilisation de la centrale thermique.

La centrale thermique de Cap‑aux‑Meules continuera de fonctionner pour combler l’écart entre l’électricité produite par les panneaux solaires, de façon centralisée ou décentralisée, et la demande d’électricité des Madelinots.

Éléments clés de cette option

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

  • Réduction potentielle d’environ 5 % des émissions de GES liées à la production d’électricité aux Îles si le scénario retenu est un parc solaire centralisé de 10 MW.

Réduction des coûts d’approvisionnement

  • Production solaire intermittente en raison des variations importantes de l’ensoleillement (heure du jour, conditions climatiques et saison).
  • Défis techniques associés au jumelage d’un parc solaire centralisé et de la centrale thermique, notamment lorsque la production solaire permettra l’arrêt complet de la centrale, soit :
    • assurer un équilibre constant entre la production et la charge ;
    • réduire les impacts des fluctuations rapides de la production solaire, telles les interruptions de service.
  • Production solaire décentralisée non optimale en raison de l’orientation des toits qui n’est pas toujours plein sud.
  • Faible adéquation entre le profil de production (plus élevé en été) et le profil de charge (pointe hivernale).

Fiabilité de l’approvisionnement

  • Diminution importante du coût moyen des panneaux solaires photovoltaïques pour les parcs solaires centralisés au cours des dernières années, rendant la filière solaire plus concurrentielle.
  • Hausse importante des coûts d’investissement en raison de l’ajout de dispositifs de stockage et d’autres équipements nécessaires, selon la pénétration visée (ratio entre la capacité solaire installée et la demande de pointe du réseau).
  • Coûts d’exploitation d’une centrale photovoltaïque relativement bas.

Acceptabilité sociale et environnementale

  • Défi important quant au choix d’un emplacement pour une centrale photovoltaïque au sol, l’espace étant restreint dans l’archipel.
  • Impacts d’une centrale photovoltaïque au sol sur la faune et la flore, qui varient selon le site d’implantation.
  • Impact visuel d’une centrale photovoltaïque selon sa taille et son emplacement.
  • Maintien de la centrale thermique dans une formule d’approvisionnement solaire‑thermique :
    • possibilité de conserver la boucle d’échange thermique avec l’hôpital de l’Archipel .
  • Nécessité d’installer un ondulateur et une batterie de stockage dans les bâtiments des Madelinots dans le cas d’une production solaire décentralisée.

Note

Les éléments énoncés dans ce tableau portant sur la réduction des émissions de GES s’appliquent à la phase d’exploitation des équipements associés à l’option. Pour obtenir de l’information sur le cycle de vie des différentes filières énergétiques, consulter le rapport du CIRAIG et la vidéo explicative à ce sujet.

Pour en savoir davantage sur la transition énergétique aux Îles‑de‑la‑Madeleine, visiter le site Web du projet.

Les emplacements potentiels

Tout comme pour l’option de production éolienne, le principal défi de cette option réside dans le choix d’un emplacement pour un parc pouvant répondre aux besoins en électricité des Madelinots. L’espace disponible dans l’archipel ne permet pas de créer une centrale solaire qui remplacerait en totalité la production de la centrale thermique actuelle, d’une puissance de 67 MW. Il serait toutefois possible d’installer des panneaux solaires totalisant 10 MW et certains endroits pourraient accueillir ces installations.

L’espace nécessaire au sol pour l’installation de panneaux solaires varie de 15 000 m2 à 30 000 m2 par mégawatt selon la technologie utilisée.

Centrale solaire de La Prairie – Vue aérienne du chantier à la mi-juillet 2020.

Centrale solaire de La Prairie – Vue aérienne du chantier à la mi‑juillet 2020.

Conversion de la centrale actuelle au gaz naturel liquéfié

La conversion de la centrale actuelle au gaz naturel liquéfié (GNL) consiste à remplacer les moteurs par de nouveaux qui fonctionnent au gaz naturel. Hydro‑Québec étudiera le mode d’approvisionnement par conteneurs cryogéniques ISO, livrés par bateaux, transportés par camions-remorques jusqu’à l’emplacement de la centrale où le GNL sera stocké dans des réservoirs. C’est un mode qui est déjà utilisé ailleurs en région éloignée.

Éléments clés de cette option

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

  • Réduction potentielle d’environ 35 % des émissions directes de GES liées à la production d’électricité aux Îles.

Réduction des coûts d’approvisionnement

  • Approvisionnement garanti par l’abondance de gaz naturel en Amérique du Nord.

Fiabilité de l’approvisionnement

  • Coût relativement stable du gaz naturel.
  • Coûts d’investissement importants en raison du remplacement des moteurs ainsi que de l’ajout d’infrastructures pour le stockage et la vaporisation du GNL.

Acceptabilité sociale et environnementale

  • Nécessité d’apporter quelques modifications à la centrale, mais dans le respect du périmètre actuel.
  • Impacts liés à la livraison du GNL : augmentation de la circulation au centre‑ville de Cap‑aux‑Meules et du trafic maritime.
  • Risque d’inflammabilité du GNL plus élevé que celui du mazout.
  • Maintien de la boucle d’échange thermique avec l’hôpital de l’Archipel.

Note

Les éléments énoncés dans ce tableau portant sur la réduction des émissions de GES s’appliquent à la phase d’exploitation des équipements associés à l’option. Pour obtenir de l’information sur le cycle de vie des différentes filières énergétiques, consulter le rapport du CIRAIG et la vidéo explicative à ce sujet.

Pour en savoir davantage sur la transition énergétique aux Îles‑de‑la‑Madeleine, visiter le site Web du projet.

Construction d’une centrale à la biomasse forestière

Une centrale à la biomasse forestière produit de l’énergie thermique et électrique à partir de la combustion de résidus forestiers (arbres brûlés, souches, branches, écorces, sciures de bois, etc.). Ces résidus peuvent être utilisés à l’état brut ou être transformés en granules de bois au préalable. Aux fins de l’étude en cours, Hydro‑Québec a opté pour des granules de bois. Leur volume étant moins grand, le transport et l’entreposage en sont facilités.

Les granules sont directement brûlés pour produire de la chaleur. Cette chaleur sert à chauffer l’eau d’une chaudière et à la transformer en vapeur. Mise sous pression, la vapeur actionne un groupe turbine‑alternateur qui génère de l’électricité.

Éléments clés de cette option

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

  • Réduction potentielle de près de 100 % des émissions directes de GES liées à la production d’électricité aux Îles.

    À noter qu’une centrale à la biomasse peut émettre des GES si l’utilisation d’un combustible fossile d’appoint s’avère nécessaire.

Réduction des coûts d’approvisionnement

  • Acheminement d’une grande quantité de granules de bois à partir du continent, car il y a peu de biomasse forestière dans l’archipel.
  • Défi lié à l’élimination des cendres produites par la centrale à la biomasse.

Fiabilité de l’approvisionnement

  • Coût relativement élevé de la construction de la nouvelle centrale.
  • Coût de la biomasse forestière plus stable que celui du mazout, qui varie beaucoup dans le temps.
  • Besoin de plus grandes quantités de matières pour produire un même volume d’électricité, la densité énergétique de la biomasse étant moindre que celle des combustibles fossiles.
  • Ajout d’installations d’entreposage imposantes pour maintenir les granules de bois à un certain niveau d’humidité.

Acceptabilité sociale et environnementale

  • Impact visuel plus important en raison de la construction d’une nouvelle centrale (à l’emplacement de la centrale actuelle ou à un endroit à déterminer) et de l’ajout d’aires d’entreposage de trois à quatre fois plus imposantes que les installations actuelles.
  • Impacts liés à la livraison des granules de bois : augmentation de la circulation au centre‑ville de Cap‑aux‑Meules et du trafic maritime.
  • Maintien de la boucle d’énergie thermique avec l’hôpital de l’Archipel.

Note

Les éléments énoncés dans ce tableau portant sur la réduction des émissions de GES s’appliquent à la phase d’exploitation des équipements associés à l’option. Pour obtenir de l’information sur le cycle de vie des différentes filières énergétiques, consulter le rapport du CIRAIG et la vidéo explicative à ce sujet.

Pour en savoir davantage sur la transition énergétique aux Îles‑de‑la‑Madeleine, visiter le site Web du projet.

Utilisation d’un combustible carboneutre à la centrale actuelle

Un combustible carboneutre n’alourdit pas le bilan carbone de la planète et n’est pas d’origine fossile. Ainsi, soit le combustible est exempt de carbone, comme c’est le cas pour l’ammoniac (NH3), soit il émet du carbone de source biogénique, par exemple capturé par photosynthèse pour la production de biomasse. Dans ce dernier cas, comme le CO2 émis lors de la combustion du carburant l’aurait été de toute façon, on dit que le bilan carbone est nul.

Plusieurs technologies permettent déjà de produire des combustibles carboneutres et d’autres sont en cours de développement. Nous analysons les technologies les plus prometteuses pour le remplacement du mazout à moyen et à long terme.

Voici quelques exemples de combustibles carboneutres à l’étude :

  • Méthanol : combustible liquide produit à partir de biomasse contenant du carbone (bois, algues, etc.).
  • Biocombustible de deuxième génération : combustible de source lignocellulosique (bois, feuilles, paille, etc.) produit à partir de processus techniques avancés utilisant toute la plante pour améliorer le bilan énergétique.
  • Gaz naturel de source renouvelable : déchets organiques transformés en gaz naturel par un procédé de biométhanisation, qui peut être comparé au fonctionnement d’un estomac géant. Le gaz naturel ainsi produit est renouvelable et prêt pour l’utilisation. Ce gaz peut aussi être produit par la conversion du CO2 en méthane (CH4).
  • Hydrogène : combustible produit soit à partir de composés organiques, principalement la biomasse, soit par électrolyse de l’eau.

Éléments clés de cette option

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

  • Réduction potentielle allant jusqu’à 100 % des émissions directes de GES liées à la production d’électricité aux Îles.

Réduction des coûts d’approvisionnement

  • Approvisionnement non garanti pour certains combustibles carboneutres, en raison du caractère émergent de ce secteur, mais il pourrait le devenir d’ici 10 à 20 ans.
  • Défi technique lié à l’utilisation optimale et sécuritaire d’un nouveau combustible dans la centrale actuelle : trouver un juste équilibre entre les modifications à apporter aux moteurs et au combustible.

Fiabilité de l’approvisionnement

  • Coûts d’achat des combustibles carboneutres très variables et plus élevés que ceux des combustibles fossiles, mais ils pourraient devenir compétitifs d’ici 10 à 20 ans.
  • Hausse des coûts d’investissement selon le combustible choisi en raison des modifications à apporter aux moteurs de la centrale.

Acceptabilité sociale et environnementale

  • Maintien de la boucle d’échange thermique avec l’hôpital de l’Archipel.

Note

Les éléments énoncés dans ce tableau portant sur la réduction des émissions de GES s’appliquent à la phase d’exploitation des équipements associés à l’option. Pour obtenir de l’information sur le cycle de vie des différentes filières énergétiques, consulter le rapport du CIRAIG et la vidéo explicative à ce sujet.

Pour en savoir davantage sur la transition énergétique aux Îles‑de‑la‑Madeleine, visiter le site Web du projet.

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