Les installations d’Hydro‑Québec couvrent plus de 31 000 km2 et sont présentes dans la plupart des écosystèmes québécois. Fiduciaire d’un important patrimoine naturel, l’entreprise est en interrelation directe avec la biodiversité.

Hydro‑Québec est consciente de l’impact de ses activités sur l’environnement et se donne le devoir de tenir compte de la biodiversité dans ses actions et décisions afin de continuer à réduire son empreinte environnementale et de contribuer à l’effort collectif en faveur de la biodiversité.

Vidéo : La biodiversité, le propre de notre énergie

Durée : 1 minute 58 secondes

Les emprises offrent de bonnes possibilités de mise en valeur de la biodiversité.

Découvrez comment réaliser des aménagements favorisant la biodiversité dans les emprises de lignes de transport.

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Aménagement favorable à la biodiversité en emprise

Duration: 3 minutes 09 seconds

Transcription de la vidéo Aménagement favorable à la biodiversité en emprise

Transcription de la vidéoAménagement favorable à la biodiversité en emprise

Notre stratégie en faveur de la biodiversité
2022-2026

Notre stratégie en faveur de la biodiversité se veut ambitieuse et porteuse de retombées concrètes.

Ce document est accessible uniquement en version numérique.

Nos initiatives en faveur de la biodiversité

Hydro‑Québec articule ses initiatives autour de trois grands thèmes :

  • La gestion et la conservation des habitats terrestres et aquatiques favorables à la biodiversité dans ses installations
  • La connectivité des écosystèmes pour réduire la fragmentation
  • La réalisation d’aménagements favorisant la biodiversité et les usages polyvalents en collaboration avec les collectivités locales et les communautés autochtones

Voici quelques-unes de nos initiatives, axées sur nos enjeux de biodiversité.

Gestion différenciée de la végétation

Pour assurer la continuité du service, nous devons faire l’entretien périodique de la végétation touchée par nos installations. La gestion différenciée de la végétation présente un potentiel intéressant en permettant d’améliorer la biodiversité près de nos installations. Cette approche consiste à moduler les fréquences de la coupe de la végétation herbacée et ainsi à laisser place à un espace vert plus naturel. Les plantes indigènes peuvent atteindre une certaine hauteur, fleurir et ainsi attirer les pollinisateurs, la petite faune et favoriser l’ensemble de la biodiversité. On peut ainsi non seulement enrichir la diversité de la flore et de la faune, mais aussi augmenter la résistance des habitats. Hydro‑Québec réalise à ce titre plusieurs projets dans ses emprises, en collaboration avec les municipalités, et sur le terrain de ses bâtiments administratifs.

Gestion différenciée de la végétation dans une emprise de ligne. Ville de Dollard-Des Ormeaux

Réalisation d’aménagements favorisant la biodiversité dans nos emprises de lignes de transport

Les emprises de transport en milieu urbain sont nombreuses et offrent un potentiel très intéressant pour la mise en place d’aménagements favorables à la biodiversité. L’établissement de jardins fleuris, la plantation d’arbres et la création d’abris pour la faune ne sont que quelques exemples d’aménagements durables. Les emprises aménagées permettent aussi de favoriser la connectivité entre les milieux naturels et semi-naturels.

Des projets pilotes en cours, menés en collaboration avec plusieurs municipalités, visent l’aménagement d’emprises. Hydro‑Québec réalisera également dans la prochaine année un projet vitrine dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles afin que les municipalités puissent voir ce que pourrait donner de tels aménagements sur leur territoire.

Aménagement du parc des Closeries,
dans l’arrondissement d’Anjou, à Montréal.

Gestion de la canopée urbaine

En partenariat avec des chercheurs et chercheuses de la Chaire de recherche CRSNG/Hydro‑Québec sur le contrôle de la croissance des arbres de l’UQAM, Hydro‑Québec a créé des bancs d’essai à Saint-Bruno-de-Montarville et à Saint‑Lambert. L’objectif est de tester, sur une période de 15 ans, des approches novatrices de maîtrise de la croissance des arbres. Ces approches visent à faire évoluer les pratiques en maîtrise de la végétation en favorisant une meilleure cohabitation entre les arbres situés en milieu urbain et le réseau de distribution aérien.

À l’automne en 2020 et en 2021, 360 arbres de 6 espèces aux caractéristiques architecturales différentes ont été plantés sur les terrains de notre centre administratif de Saint-Bruno-de-Montarville pour former une forêt expérimentale. Dès qu’ils auront atteint une taille appropriée, nous effectuerons différentes interventions visant à leur donner une forme plus compatible avec le réseau électrique.

Voici les six espèces qui composent la forêt expérimentale :

  • Érable argenté (Acer saccharinum)
  • Orme Accolade (Ulmus « Accolade »)
  • Micocoulier occidental (Celtis occidentalis)
  • Févier d’Amérique inerme (Gleditsia triacanthos var. inermis)
  • Catalpa de l’Ouest (Catalpa speciosa)
  • Chêne à gros fruit (Quercus macrocarpa)
Forêt expérimentale à Saint-Bruno-de-Montarville
Méthode par tuteurage et ombrage de la flèche. Méthode par coupes dirigées

Approches étudiées

Quatre types d’approche de maîtrise de la croissance sont explorées :

  • Installation de tuteurs métalliques qui dirigent les branches des jeunes arbres afin qu’elles poussent suffisamment loin des fils électriques et réduisent les besoins en élagage.
  • Pose de bonnets sur la tige dominante de l’arbre pour inhiber sa croissance, de sorte qu’il se développera plutôt de façon latérale au lieu de croître à la verticale (méthode de l’ombrage).
  • Réalisation de coupes dirigées créant une fourche basse lorsque l’arbre est encore jeune.
  • Combinaison des approches précédentes.

À Saint‑Lambert, ville reconnue pour sa riche forêt urbaine, le banc d’essai porte sur six arbres situés directement sous le réseau de distribution. Les approches seront testées dès 2023, car les arbres implantés ont une bonne hauteur.

Les résultats du projet aideront aussi l’entreprise à conseiller les municipalités qui désirent augmenter leur indice de canopée pour qu’elles sélectionnent des arbres à la fois compatibles avec le réseau et conformes à certains principes de biodiversité, entre autres parce qu’une forêt urbaine composée d’espèces variées offre une meilleure résistance aux maladies, aux ravageurs et aux extrêmes climatiques.

Hydro‑Québec met à la disposition du public de bons outils qui permettent de choisir le bon arbre ou arbuste au bon endroit. Son répertoire recommande des végétaux qui n’entreront pas en conflit avec le réseau de distribution d’électricité, précise la distance à maintenir entre eux et fournit toutes sortes d’autres renseignements. En suivant ce guide, on s’évite bien des désagréments tout en contribuant à diminuer le nombre et la durée des pannes d’électricité.

Protection du caribou forestier

Dans un secteur propice au caribou forestier, une mesure d’atténuation novatrice a été réalisée par Hydro‑Québec dans le cadre du projet de construction de la ligne Micoua-Saguenay, soit le rehaussement des conducteurs sur une dizaine de kilomètres de façon à maintenir un corridor de connectivité entre des forêts de qualité pour le caribou forestier au nord-ouest de la ligne et une réserve de biodiversité au sud-est.

Dans ce corridor, nous déployons aussi des efforts particuliers pour réduire la largeur des chemins ayant servi à la construction en reboisant les bas-côtés après les travaux. Cette mesure est arrimée avec les initiatives gouvernementales pour le rétablissement de cette espèce vulnérable. Un suivi environnemental servira à vérifier l'efficacité de cette mesure inédite. 

Caribous forestiers

Protection de l’anguille d’Amérique

Les installations hydroélectriques peuvent constituer un obstacle à la migration des anguilles en montaison, lorsqu’elles nagent à contre-courant pour rejoindre les lacs et rivières où elles se développeront. Les pentes abruptes créées par les barrages peuvent en effet les empêcher de parvenir à destination. Pour les aider, Hydro‑Québec a installé trois passes à anguilles : une en 1997 au barrage de Chambly, sur la rivière Richelieu, pour faciliter la migration vers le lac Champlain et deux à la centrale de Beauharnois en 2002 et en 2004 pour faciliter le passage jusqu’au lac Ontario. Un suivi annuel en montre l’efficacité. On profite du transit des anguilles dans ces passes pour les dénombrer, les mesurer ou les marquer, de façon à en apprendre davantage sur cette espèce encore peu connue des scientifiques.

Les turbines hydroélectriques constituent également des obstacles à la migration des anguilles dans le sens contraire, en dévalaison, lorsqu’elles quittent les lacs et rivières pour retourner dans la mer des Sargasses en vue de se reproduire. Quoique la majorité des anguilles réussissent à franchir les turbines sans problème, il n’existe pas à l’heure actuelle de solution satisfaisante pour éliminer complètement le risque de mortalité dans les grands cours d’eau tels que le fleuve Saint-Laurent. Hydro‑Québec effectue de la recherche dans ce domaine depuis le milieu des années 1990. Pour optimiser ses efforts, elle a cofondé en 2013, avec ses partenaires Ontario Power Generation (OPG) et la New York Power Authority (NYPA), le Centre de recherche sur le passage de l’anguille, qui est coordonné par l’Electric Power Research Institute (EPRI). On peut ainsi tester et évaluer différentes technologies visant à guider les anguilles dans leur dévalaison et à les éloigner des turbines. Les rapports annuels du Centre de recherche sont accessibles au public. Il y a de bonnes raisons d’espérer des résultats intéressants de ces travaux au cours des prochaines années.

Vidéo : Prouver la présence de l’anguille dans la rivière Batiscan

Durée : 2 minutes 45 secondes

En 2021, Hydro-Québec s’est associée à la Nation huronne-wendate et à d’autres partenaires du milieu pour réaliser des travaux d’inventaire afin de confirmer la présence de l’anguille dans la rivière Batiscan à la suite de signalements émanant notamment de la Nation huronne-wendate. On a ainsi repéré 74 anguilles. Jusqu’en octobre 2018, Hydro-Québec exploitait l’aménagement hydroélectrique de Saint-Narcisse situé dans cette rivière.

Gestion des espèces exotiques envahissantes

Le nerprun cathartique, une espèce exotique envahissante

L’introduction et la propagation des espèces exotiques envahissantes (EEE) constituent une menace pour la biodiversité. Celles qui sont nuisibles ont d’immenses impacts écologiques, sanitaires et financiers. Certaines, comme la berce du Caucase, sont même dangereuses pour la santé humaine.

À Hydro‑Québec, nous avons à cœur de protéger la biodiversité qui caractérise les milieux forestiers, ruraux, urbains et périurbains. À cette fin, nous prenons des mesures concrètes qui sont conformes à notre stratégie d’entreprise sur la biodiversité et à notre plan d’action sur la biosécurité et les EEE.

Hydro‑Québec adopte une approche globale dans l’ensemble de ses activités en matière de biosécurité et de gestion des espèces exotiques envahissantes. En intégrant de bonnes pratiques, elle s’engage à limiter au maximum la dispersion des espèces envahissantes dans le cadre de ses interventions sur le territoire de manière à éviter d’être un vecteur de leur introduction ou de leur propagation.

Vidéo : Sensibilisation aux espèces exotiques envahissantes

Durée : 3 minutes 33 secondes

Transplantation de plantes utilisées en médecine traditionnelle innue

Dans le cadre de la construction du complexe hydroélectrique de la Romaine, Hydro‑Québec a proposé la transplantation d’iris, en collaboration avec la communauté innue d’Ekuanitshit. Ces iris sont utilisés en médecine traditionnelle innue et ajoutent une nouvelle fonction écologique aux milieux humides aménagés.

Transplantation d’iris utilisés en médecine traditionnelle innue, en collaboration avec la communauté d’Ekuanitshit

Le site retenu pour la transplantation est une ancienne sablière qu’Hydro-Québec a convertie en milieu humide et présentait un potentiel intéressant pour accueillir les plantes médicinales autochtones. En effet, étant situé en bordure de la route de la Romaine, il est facile d’accès pour les travaux de transplantation et la récolte éventuelle des plants généralement assurée par les aînés de la communauté.

Acquisition de connaissances sur le milieu aquatique

Pour s’adapter aux changements climatiques, Hydro‑Québec doit être en mesure de poursuivre l’exploitation du potentiel de production d’énergie de base de l’hydroélectricité afin de soutenir l’intégration de sources d’énergie intermittentes et ainsi contribuer à la stratégie de décarbonation du Canada.

Dans ce contexte, il est important de disposer des connaissances adéquates des écosystèmes aquatiques gérés par Hydro‑Québec. En plus d’assurer la conformité réglementaire, l’acquisition de connaissances vise à permettre à l’entreprise de déployer ses efforts dans des initiatives qui permettront de faire face aux enjeux prioritaires énoncés dans la Stratégie en faveur de la biodiversité.

Relevé au réservoir Baskatong