Le sol, à l’emplacement du foyer, est organique et gras. Au terme d’un minutieux examen des lieux, les archéologues ont conclu qu’une partie du contenu du vase avait pu se répandre sur le sol pendant la cuisson ou après.
Le groupe formant le peuple de la terre cuite n’était pas très nombreux. Pendant ses séjours, il a consacré la majeure partie de son temps à la taille de pierres en vue de la fabrication et de l’entretien d’outils et de pointes de projectiles. Taille, finition, utilisation et affûtage ont produit des éclats de pierre, surtout au sud-ouest du foyer 5. C’est donc là que l’artisan a travaillé.
Les outils
Parmi les outils fabriqués sur place, on note un petit éclat utilisé pour gratter un objet légèrement convexe, telle une hampe de flèche. Il y a aussi un perçoir de même qu’une pointe de projectile cassée et chauffée. Cette pointe est fracturée près de sa base ; elle pourrait s’être cassée lors de la chasse et être restée logée dans la carcasse de l’animal. N’étant plus fonctionnelle, elle a été retirée de la carcasse et jetée au feu.
Ces outils ont été taillés dans deux variétés de chert, soit du chert de Minganie et un chert vert provenant possiblement de Terre-Neuve. Ces deux matières ont été trouvées à divers sites témoins de la préhistoire récente de la Côte-Nord et de l’intérieur de la péninsule du Québec-Labrador. Cependant, quatre petits éclats provenant de l’utilisation d’un outil taillé dans un chert gris-brun moutonné, apparenté au chert Onondaga, ont aussi été récupérés. Cette matière lithique provient d’affleurements situés dans la région des Grands Lacs, dans le sud de l’Ontario. Elle a donc été apportée en même temps que le vase, dont la forme et le décor présentent des particularités rappelant les vases fabriqués à cette époque par les peuples iroquoiens.
