Le gardien de la rivière Saint-Maurice
Le barrage Gouin
Il y a 10 000 ans, les glaciers se retirent pour donner au Québec sa géographie actuelle, faite de reliefs et de milliers de lacs et de rivières. Le lit de la rivière Saint-Maurice est alors modelé par deux poussées successives d’énormes blocs de glace sur son parcours de 381 km, ce qui crée une multitude de chutes et de rapides sur un dénivelé de 400 mètres. La rivière est longtemps considérée comme indomptable, soit jusqu’à la fin du 19e siècle. C’est en effet à cette époque qu’elle devient très attrayante pour une société produisant une nouvelle forme d’énergie de plus en plus recherchée : l’électricité. La Shawinigan Water and Power Company, surnommée l’architecte du Saint-Maurice, aménage ainsi au début du 20 e siècle le premier complexe hydroélectrique du Québec, avec à sa tête le barrage Gouin.
Une rivière fougueuse
La rivière Saint-Maurice sillonne la région de la Mauricie sur 381 kilomètres, et son débit varie énormément d’une saison à l’autre. Elle prend sa source dans les bassins versants océaniques de la baie d’Hudson et de l’Atlantique en amont du réservoir Gouin, le gardien de la rivière Saint-Maurice.
Les constructeurs
En septembre 1916, la construction du barrage Gouin commence. C’est un immense défi à relever pour l’époque. Il est comparable à ceux de la Manic ou de la Baie-James dans les années 1910.
Un territoire à partager
D’abord une voie de pénétration du territoire qui permet aux autochtones et aux explorateurs de circuler, la rivière Saint-Maurice sert ensuite à acheminer le bois. Au tournant du 20e siècle, la rivière est exploitée pour son potentiel énergétique. Les années 2000 voient l’accroissement des activités touristiques.