La société entière se mobilise

Notes de travail de Francine, conseillère – Mesures d’urgence, Montréal, 7 janvier 1998

Ordre de priorité des rebranchements au réseau d’Hydro-Québec

Priorité 1 – Hôpitaux
Priorité 2 – Postes de police et de pompiers
Priorité 3 – Réseaux de communications
Priorité 4 – Entreprises
Priorités 5 – Commerces
Priorité 6 – Résidences

* Lancer un appel aux Québécois pour que tous accueillent des parents et des amis dans le besoin si la situation ne s’améliore pas dans les 12 à 24 heures qui suivent.

* Maintenir en activité les centres d’hébergement pendant encore 72 heures. Après ce laps de temps, réexaminer la situation selon les besoins. (Communiquer avec la Croix-Rouge)

* Se préparer à accueillir les militaires. (Définir les tâches et déterminer les lieux)

Chaque jour, le premier ministre Lucien Bouchard, le président-directeur général d’Hydro-Québec André Caillé et un représentant de l’Organisation de la sécurité civile tiennent un point de presse à 17 h pour informer la population sur l’état du réseau.

Le duo Lucien Bouchard et André Caillé

Cette scène est familière aux sinistrés de la tempête de verglas, mais également à toute la population du Québec. Tous les jours, à 17 h, le premier ministre du Québec et le président-directeur général d’Hydro-Québec dressent le bilan de la situation. C’est la politique de la présence directe. L’objectif est de donner l’heure juste et d’informer la population à toutes les étapes de la reconstruction. C’est lors d’un de ces points de presse, le 16 janvier, que le compte à rebours de la reconstruction est lancé. Le gouvernement du Québec devient ainsi le chef d’orchestre de l’ensemble du plan des mesures d’urgence et demeure la courroie de transmission entre la population et les intervenants de la société civile, d’Hydro‑Québec et des Forces armées canadiennes. C’est également à ce moment qu’un col roulé orné du logo d’Hydro-Québec devient le symbole de la résolution de la crise.

L’Organisation de la sécurité civile

Le 10 janvier, l’Organisation de la sécurité civile du Québec met en branle « l’opération verglas ». Cette opération est structurée par fronts, soit des unités de travail chargées d’une mission prioritaire d’aide aux sinistrés. Quelque 750 volontaires provenant des ministères et des organismes du gouvernement se sont occupés de l’administration, de l’alimentation, de l’assistance financière, du bois de chauffage, des génératrices, de l’hébergement et des renseignements.

Les Forces armées canadiennes

Près de 9 000 militaires sont appelés en renfort pour déglacer, ramasser des branches, éliminer les éléments brisés des lignes de transport et de distribution, transporter les nouvelles composantes pour la reconstruction des lignes et assurer la sécurité. Grâce à leur précieux coup de main, l’Organisation de la sécurité civile, les pompiers, les policiers et les employés d’Hydro-Québec peuvent se concentrer sur leurs tâches essentielles.

Les médias

Les médias jouent un double rôle lors de la tempête de verglas. D’une part, ils transmettent l’information sur l’état du réseau aux sinistrés et à la population en général. D’autre part, ils couvrent les événements sur le terrain et brossent le portrait de la situation, complétant ainsi les observations des autres intervenants. La radio est particulièrement appréciée des sinistrés.

La solidarité québécoise

Le principal aspect du plan des mesures d’urgence est sans conteste la solidarité des Québécois de toutes les régions. Non seulement offrent-ils le gîte et le couvert à leurs proches - et même à de parfaits inconnus - mais ils donnent généreusement cordes de bois, génératrices, nourriture et couvertures. Ils œuvrent dans les centres d’hébergement et réconfortent les sinistrés. Certaines entreprises, comme Zellers et Walmart, fournissent des couvertures à la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu qui en a grand besoin. Quant aux magasins L’Entrepôt RONA et Canadian Tire, ils restent ouverts 24 h sur 24 pour que tous puissent se procurer les outils nécessaires au nettoyage ou à la reconstruction. Les actes de compassion se multiplient, et plusieurs héros ordinaires se démarquent sur le terrain.

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L’Organisation de la sécurité civile

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