Infolettre – Juin 2011

Pour bénéficier d’expertises complémentaires ou de nouvelles technologies et partager tant les moyens mis en œuvre que les risques éventuels, l’Institut de recherche mise sur l’innovation ouverte, soit une approche partenariale de la recherche-développement. Aussi, pour la réalisation de ses projets d’innovation, l’Institut multiplie les échanges avec les universités, les organismes gouvernementaux ainsi que les entreprises et les centres de recherche du Québec et d’ailleurs. Au cours de 2010, 46 nouveaux partenariats ont été conclus avec des intervenants publics et privés tant nationaux qu'internationaux.

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Hydro-Québec Production (HQP) et l'Institut de recherche d'Hydro-Québec font partie des six cofondateurs du Consortium de recherche en fabrication et réparation des roues d'eau (CREFARRE), dont les travaux ont été lancés cette année. Dotée d'un budget de 3 M$ sur cinq ans, cette organisation plonge dans les nouveaux défis de l'hydroélectricité auxquels font face HQP et le turbinier Alstom.

Les deux industriels se sont entourés de partenaires clés, soit deux universités – l'École de technologie supérieure (ÉTS) et l’École Polytechnique de Montréal –, ainsi que le Centre des technologies de fabrication en aérospatiale (CTFA) du Conseil national de recherches Canada.

Chaque partenaire est activement mis à contribution dans la réalisation des projets, qui sont confiés à des étudiants de 2^e ou de 3^e cycles dans des disciplines pertinentes. Les activités de modélisation numérique de procédés et de caractérisation de matériaux se déroulent à l'ÉTS, à l’École Polytechnique de Montréal et à l'Institut de recherche d'Hydro-Québec. Le CTFA, pour sa part, met un de ses équipements spécialisés à la disposition du consortium, et ce, à coût réduit. Enfin, Alstom et Hydro-Québec donnent accès à de l'équipement et à des installations (ateliers, laboratoires, appareils) et ils codirigent les travaux réalisés dans leurs locaux, en collaboration avec les universités.

Les turbines hydrauliques modernes ont une efficacité à ce point élevée que les gains de performance encore possibles reposent sur d'infimes modifications. Par exemple : polir davantage les pièces pour leur donner un meilleur fini de surface, ce qui atténue la friction de l'eau sur la turbine et, du coup, les pertes d'énergie.

Avec Alstom, l’IREQ évalue l’efficacité du robot Scompi, issu de ses laboratoires, dans l’exécution en atelier d’opérations de polissage destinées à réduire les frottements hydrodynamiques qui affectent le rendement des roues des turbines. Si les résultats sont concluants, nous étudierons la possibilité d’industrialiser ce procédé. Développé par l’IREQ, le robot soudeur Scompi peut réaliser divers travaux de maintenance et de réparation sur les turbines et les vannes. La méthode de polissage pourrait aussi être testée sur d'autres pièces de turbine particulièrement touchée par l'effet de rugosité, telles que les directrices.

En avril dernier, trois équipes de l'Institut de recherche d'Hydro-Québec ont été honorées par le Utility Wind Integration Group (UWIG) pour les percées technologiques qu'elles ont réalisées pour les besoins du secteur de l'énergie éolienne.

Le chercheur responsable de chacune de ces équipes a reçu, au nom de celle-ci, un Annual Achievement Award. Les équipes ont respectivement été récompensées pour :

• leurs outils de simulation de parcs éoliens en temps réel ;
• le développement d’une nouvelle approche de simulation visant l'évaluation des impacts de l'intégration d'éoliennes à l'exploitation du réseau ;
• leur contribution à l'informatisation de certaines données d'exploitation relatives à l'intégration de l'énergie éolienne.

Fondé en 1989, le UWIG cherche à favoriser la mise en œuvre des meilleures technologies et pratiques aptes à soutenir l'intégration de l'énergie éolienne dans les réseaux.