L'hydroélectricité est l'une des meilleures filières de production. En effet, l'analyse de son cycle de vie complet montre que l'hydroélectricité émet très peu de gaz à effet de serre (GES).
Ainsi, une centrale hydroélectrique avec réservoir située en zone nordique émet 10 grammes de dioxyde de carbone (CO2) par kilowattheure produit. C'est la même quantité que son équivalent éolien et quatre fois moins que son équivalent solaire avec panneaux solaires photovoltaïques. Une centrale hydroélectrique produit 100 fois moins de GES qu'une centrale au charbon.
Le secteur de l'électricité ne représentait d'ailleurs que 0,6 % des émissions de GES du Québec en 2009. Il s'agit d'une performance remarquable, attribuable à notre utilisation de l'hydroélectricité.
Au Québec, les transports sont responsables de 44 % des émissions de GES. L'électricité pourra, à terme, remplacer une part importante du pétrole utilisé sur les routes. L'électrification du transport terrestre aura ainsi un impact marqué sur le bilan environnemental du Québec et des marchés voisins.
Sa faible contribution aux GES fait de l'hydroélectricité un excellent moyen de lutter contre le changement climatique tout en favorisant le développement durable.
Carte - Production d'électricité au Canada et aux États-Unis et émissions de gaz à effet de serre
En 2004, 154 pays ont reconnu l'hydroélectricité comme étant une source d'énergie renouvelable. Parce qu'elle consiste en l'eau des précipitations annuelles sur un vaste territoire, la source de l'hydroélectricité est inépuisable.
En effet, l'eau suit ce qu'on appelle le cycle hydrologique, décrit ci-dessous.
En réchauffant les océans, les lacs et les rivières, le Soleil provoque l'évaporation de l'eau. Les vapeurs d'eau s'élèvent dans l'atmosphère où elles se condensent et se transforment en nuages. Quand le poids des gouttelettes d'eau ou des cristaux de glace constituant les nuages devient trop élevé, ces gouttelettes et cristaux retombent sur le sol sous forme de pluie ou de neige. Ainsi, l'eau revient sur la Terre, retourne vers les lacs, les rivières et les océans, et le cycle recommence.
La perte d'énergie accompagnant la transformation du mouvement de l'eau en électricité (soit la production d'hydroélectricité) est minime. La transformation de combustibles fossiles, tels que le mazout, le gaz naturel ou le charbon, entraîne généralement des pertes importantes sous forme de chaleur dissipée. Lorsqu'on brûle du charbon, par exemple, les deux tiers de l'énergie sont perdus, alors que l'eau qui actionne les turbines d'une centrale hydroélectrique est utilisée jusqu'à la dernière goutte.
Le Québec est l'une des régions les plus riches en eau du monde. On y dénombre plus de 130 000 cours d'eau et 1 000 000 de lacs. Plus de 40 % des ressources hydrauliques du Canada se trouvent au Québec. Ses nappes d'eau en surface (lacs naturels et réservoirs) couvrent environ 12 % de son territoire.
* Extrait d'une étude présentant des résultats types en Amérique du Nord pour une même quantité d'énergie produite. Chacun des GES étudiés a été converti en équivalents CO2. Cette étude dite analyse du cycle de vie, réalisée en 2001 par Hydro-Québec, tient compte de toutes les émissions d'un système énergétique, de sa construction à l'arrêt de son exploitation.
Dans l'axe hydrique du complexe La Grande, huit centrales turbinent l'eau sept fois, c'est-à-dire que la même eau sert à produire de l'électricité à sept reprises avant de se jeter dans la baie James.
Un gaz à effet de serre (GES) est un gaz présent dans l'atmosphère, d'origine naturelle ou anthropique, qui absorbe et renvoie les rayons infrarouges en provenance de la surface terrestre. La concentration accrue des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, comme les gaz visés par le Protocole de Kyoto (dioxyde de carbone, oxyde nitreux, méthane, hexafluorure de soufre, hydrofluorocarbone, hydrocarbure perfluoré), contribue au réchauffement climatique.
Énergie dont l'exploitation engendre très peu de pollution ou n'en engendre pas du tout.
Selon la Déclaration politique des représentants des 154 pays ayant participé à la Conférence Internationale sur les Énergies Renouvelables tenue à Bonn en 2004 (Renewables, 2004), les sources d'énergies renouvelables et les technologies relatives à ces dernières incluent l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'hydroélectricité, la biomasse (y compris les biocarburants) et la géothermie.
Énergie renouvelée ou régénérée naturellement, dont la quantité disponible est très importante par rapport aux besoins de l'humanité.
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