Transport de l'électricité
Pour atteindre les zones de grande consommation, l'électricité parcourt souvent des distances énormes. Par exemple, de la baie James, où se jette l'eau turbinée par les huit centrales de la Grande Rivière, jusqu'à Montréal, il y a près de 1 000 kilomètres à vol d'oiseau. Or, plus la distance à franchir est importante, plus le risque de perdre en route une partie de l'énergie initiale est élevé. Il faut prendre des mesures particulières pour limiter ces pertes, d'autant plus que le transit de quantités considérables de puissance sur d'aussi longs parcours représente de lourds investissements.
Le travail sous tension : un métier puissant !
La technique des travaux sous tension consiste à effectuer en toute sécurité de la maintenance ou des réparations sur des lignes à haute tension,mais sans interrompre le courant dans les conducteurs. Cela évite les périodes d'indisponibilité des lignes et les pertes de revenus subséquentes ; l'énergie électrique continue ainsi à se rendre à destination.
Travailler à 735 kV ?
Oui, c'est possible. Un monteur peut travailler dans un milieu à 735 000 volts, pourvu qu'il applique les bonnes pratiques de sécurité. Il doit également utiliser un matériel de protection spécialisé. Une nacelle isolante, une perche isolante et des gants isolants empêcheront l'électricité de traverser son corps pour aller vers la terre.
Pour transporter de grandes quantités d'électricité, il est préférable d'augmenter la tension du courant afin de réduire les pertes électriques et le coût total du transport (on peut éviter la construction de lignes additionnelles, par exemple). Une grande partie de l'électricité produite par Hydro-Québec circule dans des lignes à haute tension à 735 000 volts. Sinon, le territoire serait couvert de pylônes : en effet, une ligne à 735 000 volts équivaut à quatre lignes à 315 000 volts, le palier de tension suivant.
En fait, Hydro-Québec est une pionnière dans le domaine du transport à haute tension ; elle a mis au point la première ligne commerciale à 735 000 volts, de même que les premiers appareils connexes fonctionnant à cette même tension.
Ainsi, en 1965, la première ligne à 735 000 volts jamais construite a été mise en service pour relier les centrales du complexe Manic-Outardes aux régions urbaines de Québec et de Montréal. Véritable percée dans le monde de l'énergie, cette technologie inventée par l'ingénieur québécois Jean-Jacques Archambault a rendu possible le développement des ressources hydroélectriques du nord-ouest et du nord-est du Québec.
La technologie permettant de transporter le courant continu n'est pas d’usage courant. Toutefois, elle peut être avantageuse pour isoler des réseaux à courant alternatif ou contrôler la quantité d'électricité transportée. Hydro-Québec dispose d'une ligne à courant continu qui relie la Baie-James à Sandy Pond, près de Boston, ainsi que de nombreuses interconnexions à courant continu avec les réseaux voisins.
Poste de Radisson
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