En 2018, Hydro-Québec a constaté des déficiences structurales des appuis des vannes de l’évacuateur de crue qui l’ont obligée à abaisser le niveau d’eau et à ouvrir les vannes pour diminuer la pression sur le barrage, ce qui a entraîné la mise à l’arrêt de la centrale pour une période indéterminée.
En 2021, compte tenu de la faible production de la centrale et de la valeur des investissements à faire pour la réhabiliter, Hydro‑Québec a retenu l’option du démantèlement. Il en aurait coûté 180 M$ pour remettre cette installation en état, alors qu’elle produit davantage d’électricité à des périodes où les besoins sont faibles (au printemps et à automne). Un tel investissement ne présente aucune rentabilité. Le démantèlement, nettement moins coûteux à 30 M$, est donc la meilleure décision en termes de saine gestion de nos actifs.
La centrale de Saint-Narcisse est de type au fil de l’eau. Les débits transités sont ceux envoyés par Dame Nature. Par conséquent, le démantèlement du barrage devrait avoir peu d’impact sur l’hydrologie de la rivière Batiscan et des cours d’eau avoisinants. Nos équipes surveillent et documentent le tout.
Hydro-Québec est consciente de l’importance du parc de la Rivière-Batiscan et des retombées économiques qu’il entraîne dans la région. Nos équipes font le nécessaire pour réduire les impacts des travaux sur les activités du parc.
Compte tenu du statut de ce bâtiment et de sa valeur patrimoniale, le bâtiment sera préservé.
Des échanges ont régulièrement lieu entre Hydro-Québec et les principales parties prenantes du projet. La législation établit clairement que les bâtiments ne pourront être exploités pour produire de l’électricité qu’Hydro-Québec devrait racheter. Cependant, advenant le cas où le milieu souhaiterait reprendre certains bâtiments pour en faire un usage touristique ou autre, l’entreprise sera ouverte à toute discussion.
Hydro-Québec est propriétaire des terrains et des bâtiments figurant sur la carte interactive. Le parc de la Rivière-Batiscan loue les terrains à Hydro-Québec et y possède certaines installations afin d’y offrir des activités de plein air.
Nous avons la responsabilité d’assurer une saine gestion de nos actifs. Certaines centrales sont vieillissantes et nécessitent des investissements trop importants par rapport à ce qu’ils rapportent. À titre de comparaison, nous réhabilitons actuellement la centrale de Rapide-Blanc, située en Haute-Mauricie, et investirons bientôt dans la réfection de la centrale de Carillon, située à Saint-André-d’Argenteuil dans les Laurentides. Ces deux projets, à eux seuls, représentent un investissement de plus de 1 G$, pour une production presque 100 fois plus importante que celle de Saint-Narcisse.
Depuis 2018, nous étudions l’évolution de la situation en collaboration avec le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et le parc de la Rivière-Batiscan. Il faut comprendre que la rivière reprendra son lit naturel et que nous ferons un suivi de son comportement. Nous surveillons, analysons et documentons le tout. S’il y a lieu, nous mettrons en place les mesures d’atténuation nécessaires.
