Ligne d’interconnexion Hertel‑New York
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Vous pouvez toujours nous faire part de vos commentaires et de vos questions sur le projet en laissant un message dans la boîte vocale de notre ligne Info-projet ou en nous écrivant par courriel.
Merci de votre collaboration !
Foire aux questions
Pourquoi avoir choisi le poste Hertel comme point de départ de la ligne ?
Le poste Hertel est une installation robuste, reliée au réseau principal de transport à 735 kV. Le terrain sur lequel il est situé dispose de l’espace nécessaire pour accueillir les équipements supplémentaires requis pour la conversion du courant alternatif en courant continu. Tous les nouveaux équipements seront installés à l’intérieur des limites de la propriété d’Hydro‑Québec au poste Hertel, situé chemin Lafrenière, à La Prairie.
De quelle façon Hydro‑Québec a-t-elle sélectionné le tracé retenu?
Dans le cadre de ce projet, Hydro‑Québec a tenu compte entre autres :
- du nombre de résidences et d’entreprises le long des variantes du tracé ;
- de la circulation routière ;
- de l’existence de chemins de contournement ;
- des éléments sensibles du point de vue environnemental ;
- des enjeux techniques ;
- de l’utilisation du territoire ;
- des suggestions, commentaires et préoccupations recueillis pendant la consultation.
Hydro‑Québec souhaite que ses projets s’intègrent harmonieusement dans le milieu d’accueil. C’est pourquoi elle élabore chaque nouveau projet en recherchant l’équilibre entre les trois pôles du développement durable, soit les aspects sociaux, environnementaux et économiques.
C’est pour cette raison qu’Hydro‑Québec met en œuvre un processus de participation du public. L’entreprise peut ainsi tenir compte des attentes et des préoccupations exprimées par les représentants du milieu afin d’adapter le mieux possible le projet et les travaux aux réalités locales, tout en considérant les contraintes techniques.
De quelle façon peut-on transmettre ses questions ou préoccupations sur le projet ?
Il est toujours possible de transmettre des questions ou préoccupations en utilisant la ligne Info-projet, au 1 877 653-1139, ou en écrivant à ramrichelieu@hydro.qc.ca.
De quelle façon Hydro‑Québec élabore-t-elle les tracés potentiels d’une ligne souterraine ?
Les équipes spécialisées en environnement réalisent d’abord un inventaire des composantes des milieux naturel et humain de la zone d’étude afin de guider l’élaboration des tracés à explorer. Dans le cadre d’un projet de ligne souterraine, bien que des considérations environnementales soient toujours prises en compte, les critères d’élaboration de tracés relèvent principalement de considérations techniques (espace sous terre, présence d’autres infrastructures, distances à respecter, etc.). Les impacts environnementaux sont limités, pour l’essentiel, à la période des travaux de construction.
Y aura-t-il des contraintes d’utilisation du sol une fois que la ligne sera mise en service ?
Une fois la ligne mise en service, il sera possible de circuler dans l’emprise, et même de la remettre en culture, s’il y a lieu.
Est-ce qu’une ligne souterraine à courant continu produit des champs électriques et magnétiques ?
Les champs électriques et magnétiques d’un circuit à courant continu sont dits « statiques », c’est-à-dire qu’ils ne varient pas en intensité et en direction toutes les secondes.
Champs électriques statiques
Une ligne souterraine à courant continu ne dégage aucun champ électrique. Chaque conducteur est en effet enrobé d’un isolant et d’une gaine métallique qui bloquent entièrement le champ électrique qu’il contient.
Des champs électriques statiques existent déjà dans la nature. Dans l’atmosphère, ils peuvent varier considérablement suivant les caprices de la météo, selon que le temps est beau ou orageux. Par ailleurs, un champ électrique interne est nécessaire pour maintenir en vie chaque cellule des organismes vivants.
Champs magnétiques statiques
L’exploitation de la ligne Hertel‑New York modifiera sur quelques mètres de distance – de part et d’autre de la ligne – le champ magnétique terrestre. Ce phénomène s’atténue très rapidement dès qu’on s’éloigne de la ligne, et la variation reste à l’intérieur des valeurs normales de champ magnétique que l’on trouve ailleurs sur la planète.
La Terre est entourée d’un champ magnétique statique permanent, qu’on peut d’ailleurs déceler à l’aide d’une boussole. Ce champ magnétique est généré par les courants électriques produits par les mouvements du métal en fusion dans le noyau terrestre. Le champ terrestre peut être perturbé localement par de grandes structures métalliques : bâtiments, véhicules de transport, etc.
Vidéo : Les champs électriques et magnétiques | Les lignes à courant continu
Le champ magnétique des lignes à courant continu s’apparente au
champ magnétique terrestre.
Le champ magnétique qu’on mesure sous les lignes à courant
continu est de l’ordre d’une dizaine de microteslas, alors que
les autorités de santé publique recommandent de ne pas dépasser
400 000 microteslas.
Effets des champs électriques et magnétiques statiques sur la santé
Aucun effet n’est à envisager dans le cas des champs électriques, puisque la ligne souterraine n’en dégagera pas.
Pour ce qui est des champs magnétiques statiques de faible intensité, tels que le champ magnétique terrestre ou encore les champs mesurés près des lignes à courant continu, aucun effet néfaste n’est connu.
Vidéo : Les champs électriques et magnétiques | La santé
Les microdécharges que l’on peut ressentir sous une ligne à haute
tension sont associées au champ électrique et ne sont aucunement
dangereuses.
Quant aux champs magnétiques avec lesquels l’humain cohabite au
quotidien, 40 ans d’études confirment qu’être exposé à ceux-ci
n’a aucun effet nuisible.Les autorités de santé publique du
Canada et du Québec s’entendent pour dire que les données sont
rassurantes et que les limites d’exposition recommandées pour le
public sont sécuritaires.
À combien évaluez-vous les bénéfices annuels qui seront attribuables à cette nouvelle interconnexion ?
En septembre 2021, le projet d’Hydro‑Québec et de son partenaire américain TDI a été retenu par l’État dans le cadre d’un appel de propositions. Le contrat prévoit la livraison de 1 250 MW d’électricité propre dans la ville de New York, l’équivalent de la consommation de plus d’un million de foyers, et a été conclu et déposé pour approbation en novembre 2021.
Il s’agit d’une entente gagnant‑gagnant, pour le Québec et pour New York. Les revenus qui y sont associés créeront d’importantes retombées pour les Québécois et les Québécoises, pour toute la durée du contrat. Cette infrastructure constituera un chemin direct pour acheminer notre électricité propre et fiable à une des plus grandes économies du monde, et ce pendant plusieurs décennies. De leur côté, les New‑Yorkais recevront une électricité renouvelable à un prix concurrentiel.
Les exportations d’électricité sont rentables pour Hydro‑Québec. À titre de référence, en 2021, les ventes d’électricité hors Québec ont contribué à hauteur de 865 M$ au bénéfice net de l’entreprise, pour un total de 35,6 TWh exportés.
Par ailleurs, les avantages climatiques de ce projet d’exportation sont énormes. La livraison de notre énergie propre à la ville de New York permettra de réduire l’utilisation d’électricité produite à partir de centrales à combustible fossile.
Les livraisons de l’hydroélectricité propre d’Hydro-Québec par cette ligne réduiront les émissions de carbone de cette ville d’environ 3,9 millions de tonnes métriques annuellement, ce qui équivaudra à retirer 44 % des voitures des rues de la ville de New York.
À quelle profondeur dans le sol la ligne sera-t-elle enfouie ?
La ligne sera enfouie à une profondeur minimale de 1,2 m (environ 5 pi). Cette profondeur pourra varier en fonction des obstacles à franchir.
Des méthodes de construction particulières permettront de contourner certains obstacles (viaducs, cours d’eau, etc.).
À quel endroit sera situé le convertisseur ?
Le convertisseur sera installé sur le terrain du poste Hertel, à La Prairie, sur la propriété d’Hydro‑Québec.
Différents scénarios sont actuellement à l’étude quant à l’emplacement précis des nouveaux équipements. La zone de l’agrandissement projeté se trouve du côté ouest du poste. Consultez la carte.
Le convertisseur augmentera-t-il le bruit à proximité du poste Hertel ?
Les normes en matière de bruit d’Hydro‑Québec et du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques seront respectées.
L’ajout du convertisseur augmentera le bruit d’environ 1dB. Il s’agit d’une augmentation qui est peu perceptible pour la majorité des gens. L’ambiance sonore demeurera conforme aux normes applicables. Les disjoncteurs de type SF6 qui seront ajoutés sont moins bruyants que les anciens disjoncteurs pneumatiques.
Des études et des simulations seront réalisées lorsque l’information détaillée sur les nouveaux équipements à installer sera connue. La mise en place d’écrans acoustiques pourrait être envisagée si nécessaire.
Y aura-t-il des impacts sur la circulation locale pendant les travaux ?
L’étape de la conception du projet permettra de déterminer plus exactement les impacts sur la circulation. Nous mettrons en œuvre toutes les mesures possibles pour réduire les impacts et assurer la sécurité des usagers de la route et des travailleurs.
À cet effet, Hydro‑Québec travaille en collaboration avec les autorités municipales responsables et le ministère des Transports (MTQ) afin de veiller à l’harmonie entre les travaux et la circulation routière, cycliste et piétonnière, y compris pour les véhicules d’urgence.
Hydro‑Québec compte également mandater une entreprise spécialisée pour prévoir, notamment, la gestion de la circulation en tenant compte de l’occupation du territoire et des activités du secteur.
Quelle est la durée prévue des travaux ?
La ligne sera construite par tronçons. Selon l’échéancier actuel, les travaux débuteraient à l’été 2023 pour se terminer au printemps 2026. Dans certains secteurs, le calendrier des travaux pourra être ajusté en fonction des éléments sensibles du milieu à prendre en considération.
Les travaux liés à l’installation de nouveaux équipements au poste Hertel seront réalisés sur une période d’environ deux ans.
Avez-vous envisagé d’autres tracés que ceux présentés ?
Des tracés en bordure de l’autoroute 30, en milieu agricole (dans l’emprise existante d’une ligne de transport), le long de certaines voies ferrées et sous la route Édouard-VII, à Saint-Philippe, ont été explorés, puis abandonnés en raison des impacts importants qu’entraînait leur utilisation.
Pourquoi ne pas installer la ligne dans une emprise de voie ferrée ?
Cette option a été envisagée et deux tracés situés en bordure de voies ferrées ont été examinés. Dans les deux cas, les impacts appréhendés pour les propriétaires étaient importants : pour accéder au site des travaux, des chemins d’accès devaient être aménagés en grande partie en terres privées.
Construire la ligne à ces endroits aurait aussi nécessité l’abattage des arbres en bordure des voies ferrées, ce qui représenterait un impact important (particulièrement dans les MRC touchées, qui comptent moins de 30 % de superficie boisée).
De plus, pour circuler le long de ces tracés, il faudrait aussi aménager un chemin d'accès, ce qui augmenterait encore l’empiétement sur des terres privées.
Pouvons-nous encore bonifier le projet ?
Il est toujours possible de nous soumettre des commentaires au 1 877 653-1139 ou par courriel à ramrichelieu@hydro.qc.ca.
Les renseignements recueillis nous permettent d’améliorer le projet, particulièrement en ce qui a trait aux mesures d’atténuation à mettre en place durant les travaux. Dans un projet de ligne souterraine, les impacts sont principalement liés aux travaux. Il y a très peu d’impacts résiduels.
Les ajustements sur le terrain peuvent prendre différentes formes. Nous pouvons par exemple modifier nos méthodes de construction ou la période de réalisation des travaux afin de tenir compte d’une situation particulière.
De quelle façon ont été intégrées les préoccupations exprimées lors des activités de consultation du public ?
Les préoccupations exprimées ont été intégrées aux études et analyses ; elles seront présentées dans l’étude d’impact sur l’environnement qu’Hydro‑Québec déposera auprès du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Y aura-t-il des audiences du BAPE pour ce projet ?
Le projet est effectivement soumis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement prévue au chapitre 1 de la Loi sur la qualité de l’environnement. Conséquemment, le projet est assujetti au processus de consultation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
Si des audiences publiques avaient lieu à la suite d’une demande à cet effet jugée recevable par le ministre responsable, les personnes ou les groupes concernés seront invités à s’informer sur le projet, puis à déposer des mémoires présentant leur position.
Est-ce que le projet est soumis à une évaluation environnementale fédérale ?
Non, puisque le projet ne répond pas aux critères cumulatifs requis pour l’assujettissement à la Loi sur l’évaluation d’impact (LEI) du Canada, à savoir : viser une nouvelle ligne internationale de transport d’électricité d’une tension de 345 kV ou plus qui nécessite une nouvelle emprise d’une longueur de 75 km ou plus.
L’étude d’impact sera toutefois déposée auprès de la Régie de l’énergie du Canada (REC), car elle est au nombre des documents exigés à l’appui d’une demande de permis de construction et d’exploitation d’une ligne d’interconnexion internationale. La REC concentre généralement son analyse sur les impacts environnementaux de juridiction fédérale (oiseaux migrateurs, poissons, etc.) et tente de tenir compte au maximum du processus provincial.