Séquelle du second choc pétrolier (1979), de la saturation de certains marchés de l’électricité et de la récession économique qui sévit au début des années 1980, la demande d’électricité connaît un important ralentissement. Ce climat d’incertitude oblige Hydro-Québec à réviser sa stratégie de développement du tout au tout, ce qui entraîne des modifications répétées à sa loi constitutive. Elle comprime ses dépenses d’exploitation. Elle lance une offensive sur tous ses marchés afin d’écouler les surplus d’électricité dont elle prévoit disposer avec la mise en service des puissantes centrales de la phase 1 du complexe La Grande. Elle s’engage néanmoins dans la promotion de l’économie d’énergie. Afin de se rapprocher de sa clientèle, elle s’impose des normes plus exigeantes de continuité et de qualité du service. Au tournant des années 1990, alors que les surplus d’électricité sont résorbés, Hydro-Québec relance son programme de construction pour faire face à la croissance de la demande. Elle réalise d’abord la phase 2 du complexe La Grande puis, à la fin du 20e siècle, elle entreprend l’aménagement de la centrale de la Sainte-Marguerite-3. Elle accentue enfin ses efforts de promotion de l’efficacité énergétique.

1981

Une mission élargie

Une nouvelle loi modifie le statut juridique et la structure financière d’Hydro-Québec. Elle devient une société par actions. Son seul actionnaire est le gouvernement du Québec, auquel elle verse désormais un dividende annuel. Elle hérite d’une mission élargie. Elle peut mettre en œuvre des programmes d’économie d’énergie. Dans cette foulée, elle lance le programme Énergain qui vise à améliorer le rendement énergétique des habitations. En 1983, une autre modification de la réglementation attribue de façon explicite à la société d’État le mandat d’exporter de l’électricité régulière et de mener des activités dans tout domaine connexe ou lié à l’énergie.

Nouveler, la voie de la diversification

Avec trois autres sociétés d’État, la Société générale de financement (SGF), la Société de récupération, d’exploitation et de développement forestier (REXFOR) et la Société québécoise d’exploration minière (SOQUEM), Hydro-Québec participe à la création de Nouveler. L’organisation est chargée de développer de nouvelles formes d’énergie et de faire la promotion de l’efficacité énergétique. Devenue filiale à part entière d’Hydro-Québec, Nouveler fait l’objet d’une restructuration en 1997 et est alors nommée Hydro-Québec CapiTech. Société de capital de risque, elle investit dans des entreprises dont les produits technologiques sont liés au domaine de l’énergie.

Diaporama

Le contenu qui suit est un diaporama d'images sur : L'année 1981

  • Casque de sécurité avec l’ancien logo d’Hydro-Québec, en usage de 1944 à 1964.

    Collection historique d’Hydro-Québec
    2004.0039

  • Casque de sécurité avec le nouveau logo d’Hydro-Québec adopté en 1964.

    Collection historique d’Hydro-Québec
    2004.0040

  • Casque de sécurité avec la mention « Hydro-Québec », ajoutée au logo en 1994.

    Collection historique d’Hydro-Québec
    2004.0042

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1987

La phase II du complexe La Grande

En mars, la Société d’énergie de la Baie James (SEBJ) entreprend la seconde phase de l’aménagement du complexe La Grande, à la Baie-James. Les travaux s’échelonnent sur neuf ans et donnent lieu à la mise en service de cinq centrales : La Grande-2A, Laforge-1, La Grande-1, Brisay et Laforge-2. L’ensemble des ouvrages fait de La Grande le plus puissant complexe hydroélectrique du monde. Théâtre de nombreuses innovations technologiques, particulièrement en ce qui a trait aux techniques de construction en milieu hostile, ce complexe contribue largement à doter le Québec d’une source d’électricité, tirée d’une source d’énergie renouvelable.

Diaporama

Le contenu qui suit est un diaporama d'images sur : L'année 1950

  • Centrale Brisay.

  • Centrale Laforge-2.

  • Un chercheur du Laboratoire des technologies de l’énergie travaille en 2008 sur le système de chauffage ThermÉlect, qui permet de stocker d’importantes quantités de chaleur durant les heures où la demande d’électricité est faible en vue d’utiliser cette chaleur pendant les pointes de consommation.

Le LTE, à la recherche d’électrotechnologies plus performantes

Hydro-Québec inaugure, à Shawinigan, le Laboratoire des technologies électrochimiques et des électrotechnologies (LTEE). La mission de ce nouveau centre de recherche consiste à soutenir le développement des applications industrielles de l’électricité, notamment dans les secteurs des mines, de la métallurgie, des textiles, de l’agroalimentaire, de la chimie, du bois, des plastiques et du caoutchouc. Il permet aux entreprises canadiennes de valider des concepts et de faire la mise au point et la démonstration des procédés et des technologies électriques. En mai 2002, le centre prend le nom de Laboratoire des technologies de l’énergie (LTE).

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1994

Sainte-Marguerite-3, dernière grande centrale hydroélectrique aménagée au 20e siècle

Comme dans tout aménagement hydroélectrique, le barrage de la Sainte-Marguerite-3 a deux fonctions : accumuler une réserve d’eau et créer une hauteur de chute. Celle-ci atteint un niveau exceptionnel de 330 mètres, soit l’équivalent de sept fois la hauteur des chutes du Niagara. Avec ses 171 mètres, le barrage de la Sainte-Marguerite-3 est le plus haut barrage en enrochement du Québec.

Barrage de la Sainte-Marguerite-3, en 2009.

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1996

Création de la Régie de l’énergie du Québec

Le gouvernement crée la Régie de l’énergie du Québec. L’organisme est responsable de l’encadrement réglementaire du transport et de la distribution de l’énergie. De ce fait, toute modification aux tarifs d’électricité en vigueur au Québec doit être soumise à son approbation. En plus de fixer les tarifs, la Régie approuve les conditions de fourniture de l’électricité, autorise les programmes commerciaux et les investissements et examine les plaintes des clients.

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