Nous travaillons à réduire les impacts des crues
Chaque année, nos spécialistes travaillent activement pour utiliser notre réseau d’installations de façon optimale afin de limiter les impacts des crues printanières sur la population.
Du 18 au 21 mars 2024, Hydro‑Québec a répondu aux questions sur la crue printanière.
Visionnez les webinaires 2024 en différéUn outil pour connaître les débits et les niveaux d’eau
Nous installons des instruments de mesure sur les rivières et les réservoirs où nous exploitons des barrages et des centrales. Ils nous fournissent des données sur les débits, les niveaux d’eau et les conditions météorologiques. Ces données sont mises à votre disposition au moyen d’un outil simple. Consultez-le pour connaître les débits des cours d’eau et les niveaux d’eau dans les réservoirs.
Découvrir l’outilDes actions particulières dans chaque région
Partout où nous avons des installations hydrauliques, nous les mettons à profit pour réduire les impacts de la crue printanière sur la population. Plusieurs facteurs propres à chaque région influent toutefois sur l’intensité des crues : l’ampleur du bassin versant, les caractéristiques du réseau hydrographique, le type d’aménagement (à réservoir ou au fil de l’eau), la présence d’installations hydrauliques de nos partenaires et, surtout, les conditions météorologiques. Apprenez‑en plus sur la gestion hydrique spécifique à votre région.
Hydro‑Québec met en œuvre son Plan d’adaptation aux changement climatiques.
Découvrez comment sa gestion hydrique s’adapte continuellement aux changements climatiques.
Foire aux questions
Les installations d’Hydro‑Québec ont-elles une influence sur les impacts des crues ?
Oui, les installations d’Hydro‑Québec peuvent limiter les impacts des crues. L’entreprise compte deux types d’aménagements : des aménagements avec un grand réservoir et des aménagements au fil de l’eau.
Les aménagements avec un grand réservoir peuvent retenir de très grandes quantités d’eau au printemps. Le réservoir est d’abord vidé durant les mois d’hiver, l’eau qu’il contient servant à alimenter les centrales hydroélectriques et ainsi à répondre à la forte demande d’électricité de la population. Au printemps, Hydro‑Québec s’assure que la plupart de ses réservoirs soient pratiquement vides. Ainsi, au moment de la fonte des neiges, les réservoirs retiennent une importante quantité de l’eau provenant de la fonte de la neige et de la pluie qui, autrement, s’écoulerait directement dans les rivières. Les réservoirs d’Hydro‑Québec réduisent donc les impacts des crues printanières.
Qu’est-ce qu’une centrale au fil de l’eau et pourquoi une telle centrale ne peut pas vraiment limiter les impacts de la crue printanière ?
Les centrales au fil de l’eau n’ont pas de réservoir et ne peuvent donc retenir l’eau de la crue printanière. Pour produire de l’électricité, elles laissent tout simplement passer l’eau des rivières dans leurs turbines. Quand les apports en eau deviennent trop grands, on laisse s’écouler le surplus en ouvrant les vannes de l’évacuateur de crues. Même si on tentait de se servir de ces centrales pour la retenir, l’eau déborderait en quelques heures ou moins, ce qui endommagerait la centrale sans aucunement réduire les impacts de la crue printanière.
Pourquoi le niveau d’eau en amont d’une centrale au fil de l’eau est-il si bas durant la crue printanière ?
Quelques jours avant le début de la crue printanière, nous abaissons le niveau d’eau en amont de la centrale pour éliminer son incidence sur l’écoulement de la rivière et limiter l’effet de refoulement à fort débit. En quelque sorte, nous rapprochons la rivière de son état naturel, soit celui d’avant la construction de la centrale.
Le niveau d’eau en amont de la centrale peut ainsi baisser sur une distance de plusieurs kilomètres, selon la topographie de la rivière naturelle.
L’écoulement de la rivière est alors régi naturellement par la présence de restrictions – comme des îles, des resserrements, des hauts fonds ou des rapides et non par l’aménagement – qui occasionnent les hausses de niveau.
Dans tous les cas d’abaissement de niveau, l’effet à l’aval de l’aménagement est négligeable. Pour diminuer le niveau d’eau en amont, on augmente temporairement le débit de l’eau qui passe dans les turbines, durant quelques heures ou quelques jours, avant l’augmentation des apports d’eau. Une fois le niveau amont réduit, la centrale au fil de l’eau laisse passer l’eau selon le débit de la rivière, ni plus ni moins. Le retour au niveau normal d’exploitation s’effectue lorsque la crue s’atténue.
Pourquoi dit-on que la quantité de neige et les précipitations de régions plus au nord ont un impact sur l’ampleur de la crue printanière dans les régions plus au sud ?
Le niveau d’un cours d’eau subit l'influence de l’ensemble de son bassin versant, soit l’ensemble du territoire qui alimente un cours d’eau. Lorsque deux cours d’eau se rencontrent, leurs bassins versants s’additionnent, ce qui constitue un immense réseau de bassins et de sous-bassins dont l’eau finit par se jeter dans les grands cours d’eau comme la rivière des Outaouais, la rivière Saint-Maurice et, en bout de ligne, le fleuve Saint-Laurent. L’eau peut prendre plus ou moins de temps à passer du point le plus élevé, en amont, au point le plus bas, en aval, parfois quelques heures, mais parfois quelques semaines, selon la nature ou les caractéristiques du terrain et l’étendue du bassin versant.
Les employés d’Hydro‑Québec gèrent-ils les débits d’eau en période de crue printanière seulement ?
Non, les employés d’Hydro‑Québec suivent l’évolution des cours d’eau et des précipitations quotidiennement tout au long de l’année. Un réseau de stations hydrométéorologiques permet de surveiller en permanence les niveaux et débits des rivières, la quantité d’eau de pluie tombée et les niveaux de neige accumulée. L’hiver, ils analysent également la couverture de neige pour en connaître la densité et la teneur en eau pour mieux prévoir les quantités d’eau qui s’écouleront lorsqu’elle fondra au printemps.
Hydro‑Québec gère-t-elle seule les débits des rivières sur lesquelles elle a des installations ?
Dans quelques bassins, notamment ceux de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent, la gestion de l’eau au Québec est le résultat du travail concerté de plusieurs organismes, tels que le ministère de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques, la Commission de planification de la régularisation de la rivière des Outaouais et le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, et l’ensemble des exploitants d’installations, dont Hydro‑Québec fait partie.
Où pouvons-nous nous renseigner sur les niveaux d'eau et les débits enregistrés dans les rivières du Québec lors de la crue printanière ?
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques fournit de l’information sur les niveaux et les débits d’eau des rivières du Québec sur son site Web.
Autres sites Web pertinents :
En période de crue, Hydro‑Québec est-elle responsable d’informer le public sur les risques d’inondation et sur la marche à suivre en cas d’inondation ?
Non, c’est le ministère de la Sécurité publique qui est responsable de gérer l’ensemble des communications lors d’inondations. Il travaille de concert avec les municipalités, qui font le lien avec les citoyens.
En période de crue, la responsabilité d’Hydro‑Québec est de gérer ses installations pour réduire autant que possible le niveau d’eau dans les rivières et de communiquer toute information pertinente liée à ses installations au ministère de la Sécurité publique et aux municipalités touchées.
Pourquoi n’est-il pas possible d’informer à l’avance les riverains des variations de débit et de niveau d’eau ?
Les niveaux d’eau en amont et en aval des aménagements hydroélectriques peuvent varier rapidement en fonction des apports en eau, des besoins en électricité et des contraintes d’exploitation des ouvrages. Pour cette raison, il est difficile pour Hydro‑Québec d’informer à l’avance les riverains.
Nous vous rappelons qu’il faut redoubler de prudence à proximité d’une centrale ou d’un évacuateur de crues et qu’il faut respecter les avertissements de sécurité en place.
Pour en savoir plus, consultez notre page Web La sécurité près des installations hydrauliques.
Le saviez-vous ?
- La préparation à la crue printanière dure plusieurs mois à Hydro‑Québec et nous misons sur des météorologues, des ingénieurs et ingénieures, des hydrologues et même des océanographes afin de bien suivre l’évolution des cours d’eau.
- Chaque printemps, les réservoirs situés dans la partie sud du Québec sont à leur plus bas niveau pour retenir un maximum de l’eau issue de la fonte des neiges.
- Dans certaines régions, la quantité d’eau ainsi retenue représente jusqu’à 40 % de toute l’eau qui se retrouve sur le territoire.
- Le réservoir Gouin, situé en Haute-Mauricie, est surnommé le gardien du Saint-Maurice et sa construction a été terminée en 1917. Envie d’en savoir plus ? Visitez la page consacrée au barrage Gouin.
- Le bassin versant de la rivière Saint-Maurice s’étend sur 42 651 km2, soit un territoire plus grand que les Pays-Bas.
- Le bassin hydrographique de la rivière des Outaouais est trois fois plus grand que le territoire de la Suisse et une goutte d’eau peut mettre jusqu’à trois semaines pour traverser ce bassin, de sa source jusqu’à la région de Montréal.
- On retrouve treize principaux réservoirs dans le bassin de la rivière des Outaouais et Hydro‑Québec n’est propriétaire que de quatre d’entre eux. La Commission de planification de la régularisation de la rivière des Outaouais assure la gestion intégrée des réservoirs de tous les partenaires.
- Hydro‑Québec a inventé et commercialisé un appareil, le GMON, qui permet de déterminer au quotidien la quantité d’eau contenue dans la couverture de neige. En apprendre plus sur l’appareil GMON.
- Plusieurs centrales hydroélectriques ne peuvent aucunement retenir l’eau au printemps. On les appelle centrales au fil de l’eau et la majorité des centrales situées dans le sud du Québec sont de ce type.