Rappel important :
En cas d’inondation, communiquez avec votre municipalité. Celle-ci est en contact avec le ministère de la Sécurité publique du Québec, qui coordonne toutes les activités liées aux inondations.
Bas-Saint-Laurent
Nos réservoirs dans le Bas-Saint-Laurent limitent les impacts de la crue printanière.
Dans le Bas-Saint-Laurent, Hydro-Québec a des installations sur le lac Témiscouata et dans le bassin versant de la rivière Mitis. Le barrage Témiscouata se situe dans la rivière Madawaska, au sud-est de Rivière-du-Loup et à 2,5 km au nord de Dégelis. Les quatre aménagements de la rivière Mitis sont situés dans le bassin versant du même nom qui couvre une superficie totale de 1 820 km2 à son embouchure.
Outil pour connaître les débits et les niveaux d’eau
Nous installons des instruments de mesure sur les rivières et les réservoirs où nous exploitons des barrages et des centrales. Ils nous fournissent des données sur les débits, les niveaux d’eau et les conditions météorologiques. Ces données sont mises à votre disposition au moyen d’un outil simple. Consultez‑le pour connaître les débits des cours d’eau et les niveaux d’eau dans les réservoirs.
Découvrir l’outil
Le lac Témiscouata agit comme un réservoir pour réguler le niveau d’eau et permettre principalement les activités récréotouristiques
En raison de la présence du barrage, le lac Témiscouata est géré comme s’il était un réservoir la plupart du temps. Le barrage compte un évacuateur de crues de 25 vannes et une passe à poissons permettant la libre circulation des espèces entre l’amont et l’aval. En dehors des crues, la régulation du niveau du lac est assurée par trois vannes.

La vidange graduelle du lac pendant l’hiver permet de réduire partiellement les impacts de la crue printanière et contribue à la production des centrales situées en aval. Pendant la crue, l’ouverture complète des 25 vannes fait en sorte que le barrage ne modifie plus l’écoulement de l’eau. La quantité maximale d’eau évacuée dépend alors uniquement de la capacité d’écoulement de la Madawaska. Or, certains segments de cette rivière en aval du barrage créent des goulots d’étranglement qui ralentissent considérablement l’écoulement, comme des entonnoirs. Ces segments plus étroits limitent la quantité d’eau que peut laisser passer le barrage Témiscouata. Durant l’été et une partie de l’automne, la gestion du barrage permet de respecter les ententes avec le milieu et notamment de maintenir un niveau d’eau suffisamment élevé pour les activités nautiques.

La prévision des précipitations (neige et pluie) joue un rôle essentiel dans la gestion du barrage Témiscouata. Avant la crue printanière, Hydro-Québec vidange le lac jusqu’au niveau minimal, fixé en fonction de la prise d’eau de Témiscouata-sur-le-Lac. Par cette action, elle limite en partie les effets de la crue à venir. En période de crue, Hydro-Québec ouvre les vannes de l’ouvrage selon une séquence précise. Lorsque les 25 vannes sont ouvertes, le niveau du lac dépend uniquement des apports naturels, par définition imprévisibles.
Bassin versant de la Mitis : la crue printanière est freinée par nos réservoirs, mais son intensité dépend des conditions météorologiques
Le bassin versant de la Mitis comprend deux réservoirs (les lacs Mitis et Mistigougèche) et deux centrales au fil de l’eau (Mitis-1 et Mitis-2) à l’arrêt. En plus de l’eau provenant des réservoirs, des apports importants de la rivière Neigette et des bassins versants des rivières Mitis et Mistigougèche – sur lesquels Hydro-Québec n’a aucune influence – parviennent aux installations de la Mitis-1 et de la Mitis-2.
Chaque année, Hydro-Québec procède à une vidange graduelle de ses réservoirs pendant l’hiver en vue de retenir le maximum d’eau durant la crue printanière. Cependant, les lacs Mistigougèche et Mitis ne peuvent pas absorber toute la crue. L’eau qui s’écoule dans la Mitis en aval de ces ouvrages ne représente malgré tout qu’environ 25 % du volume d’eau en provenance des nombreux affluents de cette rivière.
À l’arrivée de la crue, Hydro-Québec referme les vannes des ouvrages afin de réduire au minimum le volume d’eau déversé dans la Mitis et de limiter les effets de la crue. Lorsque l’intensité de la crue et les risques d’inondation diminuent pour les populations riveraines, elle peut augmenter le débit à ses réservoirs et donc dans la rivière.
L’intensité de la crue du printemps dépend uniquement des conditions météorologiques. La crue est moins forte si la neige accumulée absorbe moins de chaleur et peu de précipitations en eau. En revanche, un printemps chaud et pluvieux accélère la fonte de la neige et augmente les risques d’inondation. En règle générale, le stock de neige n’est pas le seul indicateur de l’ampleur de la crue à venir. L’intensité et la durée des pluies ont un énorme impact sur la crue.
Le saviez-vous ?
Hydro-Québec analyse le potentiel des centrales à l'arrêt
Hydro-Québec étudie différents moyens à sa portée afin de répondre aux besoins énergétiques grandissant du Québec. Comme le mentionne son Plan d’action 2035, des besoins de l’ordre de 8 000 à 9 000 MW seront à combler. Différentes solutions actuellement à l’étude permettront déterminer l’avenir des petites centrales qui étaient exploitées par Hydro-Québec et qui sont présentement à l’arrêt.
Particularités des centrales au fil de l’eau en temps de crue
Les centrales de la Mitis-1 et de la Mitis-2, établies au pied du bassin versant de la rivière Mitis, sont des centrales au fil de l’eau.
Elles n’ont pas de réservoir capable d’accumuler l’eau de la crue printanière. En période de crue, l’évacuateur de crues laisse passer les surplus d’eau.
Si on en fermait les vannes au plus fort de la crue, l’eau déborderait par-dessus les ouvrages après quelques heures !
Testez vos connaissances sur la gestion hydrique du Lac Témiscouata et du complexe de la Mitis
Vrai ou faux ? L’eau qui afflue au Nouveau-Brunswick peut causer des inondations le long de la rivière Madawaska jusqu’au Québec si Énergie NB n’ouvre pas ses vannes.
C’est faux. Le barrage du Lac Témiscouata sert à fournir de l’eau à Énergie NB, qui, grâce à cet apport, est en mesure d’offrir une énergie verte à sa population. Énergie NB est donc constamment informée des manœuvres qu’Hydro-Québec doit effectuer et ajuste sa gestion en conséquence. Par ailleurs, la présence de plusieurs rapides joue sur le comportement de la rivière Madawaska. En effet, ces rapides empêchent l’eau de remonter jusqu’au Québec.
Vrai ou faux ? Hydro-Québec pourrait abaisser davantage le niveau du lac pour qu’il reçoive plus d’eau lors de la crue.
C’est vrai. Cependant, ce faisant, elle priverait les résidents et résidentes de Témiscouata-sur-le-Lac d’eau potable. Le seuil minimal du niveau du lac a été établi de façon à protéger les prises d’eau potable de la municipalité. Un seuil plus bas entraînerait un risque de formation de gel dans les prises d’eau. De plus, le volume de la crue n’est pas connu d’avance. Si le niveau du lac était abaissé davantage avant la crue, il risquerait de ne pas atteindre un niveau assez élevé durant l’été advenant une très faible crue.
Vrai ou faux ? La moule zébrée pourrait nuire à l’exploitation du barrage.
C’est vrai. La moule zébrée a été observée en petite quantité, pour la toute première fois, en octobre 2022 sur le barrage.
Comme cette espèce prolifère très rapidement et s’accroche aux surfaces, elle pourrait nuire aux inspections visuelles nous permettant de garantir la sécurité de l’installation, ainsi qu’à des manœuvres. Pour cette raison, nous procédons à l’enlèvement manuel des mollusques.
Par ailleurs, les membres du personnel suivent une formation pour procéder au nettoyage et au séchage rigoureux des embarcations et équipements nautiques afin d’éviter la contamination d’autres plans d’eau. Ces activités se déroulent dans nos entrepôts. Une capsule de formation destinée à nos employés a d’ailleurs été réalisée au Témiscouata.
Vrai ou faux ? Hydro-Québec est responsable du lac Témiscouata
C’est faux. Dans les faits, les lacs sont une richesse collective. Plusieurs ministères et organisations ont des responsabilités précises liées à la gestion des cours et des plans d’eau ainsi que de leurs berges (municipalités, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs du Québec, etc.).
Hydro-Québec est pour sa part responsable de la gestion du barrage. Son mandat consiste à assurer la sécurité de l’ouvrage, ainsi que, dans ce cas-ci, le respect des ententes qu’elle a avec Énergie NB et avec le milieu.
Elle s’acquitte de cette responsabilité en effectuant une surveillance constante du niveau de l’eau, grâce à des outils de mesure installés sur le barrage ainsi que dans le réservoir et la rivière Madawaska. Elle suit également de près la météo, grâce à des données recueillies dans plusieurs stations météo situées dans le bassin versant du lac Témiscouata et aux alentours. Ces données, jumelées à des observations faites sur le terrain et aux prévisions météo, permettent de prendre les meilleures décisions sur les manœuvres à effectuer au barrage.
En situation d’urgence, Hydro-Québec partage ces informations avec les partenaires qui ont des responsabilités en matière de sécurité civile afin qu’ils puissent prendre les mesures jugées nécessaires pour assurer la sécurité du public.
Comme gestionnaire de l’ouvrage, elle effectue également les travaux de maintenance nécessaires.
Vrai ou faux ? L’érosion des berges du lac Témiscouata est causée par le barrage.
C’est faux. L’érosion des berges est un phénomène naturel qui touche tous les cours et plans d’eau et qui est extrêmement complexe. L’intensité des événements météo causant des vagues et des variations rapides des niveaux, la présence ou non d’un couvert végétal sur les berges, la formation ou non d’une couverture de glace, des modifications artificielles apportées aux berges et la nature même du sol ne sont que quelques-uns des très nombreux facteurs pouvant influer sur l’intensité de l’érosion des berges. Chaque cas d’érosion est unique. Dans la plupart des cas, c’est un ensemble de facteurs présents qui expliquent l’érosion et il est difficile d’établir une raison prédominante.
Vrai ou faux ? Hydro-Québec pourrait retenir davantage d’eau en période crue dans la Mitis et prévenir des inondations.
C’est faux. Malgré la présence de barrages aux lacs Mistigougèche et Mitis les réservoirs ne peuvent pas absorber toute l'eau qui afflue du bassin versant durant la crue. Cependant, l’eau qui s’écoule dans la Mitis en aval de ces ouvrages ne représente qu’environ 25 % du volume d’eau en provenance des nombreux affluents de cette rivière et 75 % du volume d’eau qui transite par la municipalité de Sainte-Angèle-de-Mérici provient de la rivière Neigette et des autres affluents, sur lesquels Hydro-Québec n’a aucun barrage.
L’intensité de la crue du printemps dépend uniquement des conditions météorologiques. La crue est moins forte si la neige accumulée fond en douceur et que la pluie est rare. En revanche, un printemps chaud et pluvieux accélère la fonte de la neige et augmente les risques d’inondation.
À l’arrivée de la crue, Hydro-Québec referme les vannes des ouvrages afin de réduire au minimum le volume d’eau déversé dans la Mitis et de limiter l’effet de la crue. Lorsque l’intensité de la crue et les risques d’inondation diminuent pour les populations riveraines, elle peut augmenter le déversement dans la rivière.
Hydro-Québec n’effectue plus de manœuvres aux centrales de la Mitis-1 et de la Mitis-2 parce qu’elles sont à l’arrêt.
C’est faux. Bien que ces centrales ne produisent plus d’énergie, Hydro-Québec s’assure quotidiennement de leur sécurité, de la sécurité du public et du respect de la Loi sur la qualité de l’environnement.
Elle s’acquitte de ces responsabilités en effectuant une surveillance constante du niveau d’eau, grâce à des outils de mesure installés dans le bassin versant. Elle suit également de près la météo, grâce à des données recueillies par plusieurs stations météo. Ces données, jumelées à des observations faites sur le terrain et aux prévisions météo, permettent de prendre les meilleures décisions sur les manœuvres à effectuer au barrage.
Des questions sur la gestion des installations d’Hydro-Québec ? N’hésitez pas à communiquer avec nous : Affairesregionales@hydroquebec.com.