Le processus de déclassement comporte quatre étapes : la préparation
à la dormance, qui couvre le déchargement du réacteur et la
désactivation des systèmes ; la période de dormance, soit
le stockage du combustible pendant une quarantaine d'années ; le
démantèlement des installations ; et enfin, la
remise en état du site.
Hydro‑Québec a respecté ses obligations aux termes des conventions
collectives en vigueur. En date du 31 octobre 2016, tous les employés
excédentaires (595) avaient été réaffectés ailleurs dans l'entreprise, dont
60 % dans la même région. Un certain nombre ont toutefois décidé de quitter
l'organisation.
Hydro‑Québec a développé des plans de contingence généraux pour l'ensemble
de ses installations. Ceux-ci prennent en considération différents scénarios,
notamment les catastrophes naturelles comme les séismes. Pour des raisons de
sécurité, les détails de ces plans doivent demeurer confidentiels, et ceux des
installations de Gentilly‑2 n'y font pas exception. Par ailleurs, même à
l'étape du déclassement de ces installations, Hydro‑Québec continue
d'assurer la sécurité du site en conformité avec la réglementation en vigueur.
Les grappes de combustible nucléaire irradié, qui sont actuellement entreposées
de façon sûre dans les modules de stockage CANSTOR, seront transférés dans un
dépôt géologique en profondeur vers 2048. Le site choisi par la SGDN devrait
être connu prochainement.
La Stratégie
intégrée pour les déchets radioactifs
prévoit que la
SGDN a la
responsabilité de mettre en œuvre une solution de stockage des déchets
radioactifs de moyenne activité. Le stockage dans un dépôt géologique en
profondeur est la solution recommandée par la SGDN au terme des consultations
publiques tenues à l’échelle du Canada.
Cette stratégie prévoit que les producteurs et propriétaires de déchets
radioactifs de faible activité conservent la responsabilité de mettre en œuvre
le plan de stockage à long terme, en conformité avec les meilleures pratiques
internationales et compte tenu des caractéristiques et du volume des déchets, de
la proximité des installations d’entreposage provisoires existantes, de
l’acceptation des collectivités et des considérations techniques pertinentes.
Pour la gestion à long terme, la construction d’installations de stockage près
de la surface fait partie des recommandations formulées dans la stratégie.
Pour l’instant, l’ensemble des déchets radioactifs des installations de
Gentilly‑2 demeurent sur place dans des installations bétonnées, robustes
et
sûres.
Toutes les activités de déclassement menées au site de Gentilly‑2 sont
assujetties à des normes de sûreté et de protection environnementale strictes et
font l'objet d'une surveillance rigoureuse. Hydro‑Québec respecte toutes
les exigences réglementaires, comme elle l'a toujours fait en phase
d'exploitation. La surveillance environnementale actuelle des installations de
Gentilly‑2 a d'ailleurs démontré que les activités de déclassement n'avait
pas eu d'impact notable sur l'environnement ni aucune incidence sur la santé du
personnel et de la population. Ces conclusions ont d'ailleurs été confirmées par
la Commission canadienne de sûreté nucléaire qui affirmait que : « Les
résultats du Programme indépendant de surveillance environnementale (PISE) de
2015, 2016 et 2018 confirment que le public et l'environnement situés à
proximité des installations de Gentilly‑2 sont protégés et qu'il n'y a pas
d'impact pour la santé ou l'environnement ».
La Commission canadienne de sûreté nucléaire réglemente le cycle de vie complet
des centrales nucléaires. Elle veille donc à ce que les opérations de
déclassement respectent les exigences de la réglementation en ce qui concerne la
protection des travailleurs, de la population et de l'environnement.
Hydro‑Québec respectera la réglementation comme elle l'a fait pendant
toute la durée de l'exploitation de la centrale.
Le site sera remis en état après les opérations de démantèlement, soit à
l'horizon 2063-2064.
Pour les dossiers relatifs aux installations de Gentilly‑2, comme pour tout
autre
projet concernant les communautés abénakises d’Odanak et de Wôlinak, nous sommes
en lien avec W8banaki qui travaille avec ces communautés. En 2021, nous avons
conclu une entente permettant la réalisation de sondages archéologiques sur le
site de Gentilly‑2 ainsi que le recensement du frêne noir, une essence
d’arbres
précieuse pour leurs activités traditionnelles.
Pour la plupart, les effectifs qui travaillent aux installations de
Gentilly‑2 étaient présents lorsque la centrale nucléaire était en
exploitation. Leur expertise est précieuse, et un processus est en place pour
assurer la transmission de leurs connaissances au nouveau personnel spécialisé.
De plus, nous effectuons une gestion documentaire rigoureuse pour que les
futures générations, qui compléteront le cycle de vie des installations
nucléaires, aient accès à une information de qualité lors du démantèlement
complet des installations et de la remise en état du site.