Déclassement des installations de Gentilly-2

Gestion des déchets radioactifs solides et du combustible irradié

En plus du combustible irradié, les centrales nucléaires produisent divers types de déchets radioactifs solides qui se distinguent principalement par leur degré de radioactivité.

Les déchets de faible et de moyenne activité radiologique sont entreposés dans les installations de déchets situées sur le site de Gentilly-2, soit dans l'aire de stockage des déchets radioactifs et, depuis 2009, dans une installation de gestion des déchets radioactifs solides. Le combustible irradié est entreposé dans l'aire de stockage à sec. La gestion des déchets radioactifs et du combustible irradié met en œuvre des procédures de radioprotection et de surveillance environnementale rigoureuses visant à assurer la protection du personnel, de la population et de l'environnement.

Statistiques clés

2,36 % Proportion des déchets de faible et de moyenne activité radiologique du Canada produits par la centrale nucléaire de Gentilly‑2

4 % Proportion des grappes de combustible utilisées par l'ensemble des centrales nucléaires canadiennes ayant servi à l'exploitation de la centrale nucléaire de Gentilly-2*

* Selon l'Inventaire des déchets radioactifs au Canada 2019 de Ressources naturelles Canada

Aire de stockage (ASDR)

L'ASDR a été construite à la même époque que la centrale, aux fins de l'entreposage des déchets radioactifs solides. Il est prévu de transférer l'ensemble de son contenu à l'installation de gestion des déchets radioactifs solides d'ici 2024. Ce transfert aura comme avantage d'optimiser la zone de surveillance et de conserver ces déchets dans des modules plus récents.

Installation de gestion des déchets radioactifs solides (IGDRS)

Ballots de déchets de faible activité radiologique

Cette installation, qui a été construite en deux phases distinctes, compte plusieurs enceintes hors sol. Depuis 2009, les principaux déchets à y être entreposés sont :

  • les déchets de faible activité radiologique se composant de chiffons, de gants, d'habits légèrement contaminés, de vadrouilles, de filtres mécaniques ;
  • les déchets de moyenne activité radiologique, constitués de résines de purification et de pièces d'équipements ayant servi dans les systèmes nucléaires.

Aire de stockage à sec du combustible irradié (ASSCI)

Le combustible nucléaire irradié a été retiré du cœur du réacteur de Gentilly‑2 en 2013, après avoir séjourné en piscine pendant environ sept ans. Au terme de cette période, le combustible a été transféré dans les modules de stockage à sec CANSTOR, à l'intérieur du périmètre sécurisé de la centrale.

Depuis décembre 2020, un total de près de 130 000 grappes de combustible irradié ont été confinées à l'intérieur des modules de stockage à sec CANSTOR de l'ASSCI. Elles y resteront jusqu'à ce qu'un site de gestion à long terme soit prêt à accueillir l'ensemble des grappes de combustible irradié de tous les exploitants de centrales nucléaires du Canada.

Module de stockage à sec du combustible irradié et pont roulant

Gestion à long terme des déchets radioactifs

Combustible irradié

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), dont Hydro‑Québec est membre, a vu le jour en 2002, aux termes de la Loi sur les déchets de combustible nucléaire. Sa mission : élaborer et mettre en œuvre une méthode socialement acceptable, techniquement sûre, écologiquement responsable et économiquement viable pour la gestion à long terme du combustible irradié au Canada.

En 2007, le ministre des Ressources naturelles du Canada a approuvé la méthode de stockage recommandée par la SGDN, appelée Gestion adaptative progressive (GAP). La GAP se présente à la fois comme une méthode technique et un système de gestion qui pourront être modulés au vu des progrès de la science et de la technologie ou suivant l'évolution des politiques publiques. L'objectif ultime de la GAP est le confinement et l'isolement du combustible nucléaire irradié dans un dépôt géologique en profondeur.

En 2008, la SGDN a organisé une consultation nationale en vue de définir le processus qui serait utilisé pour sélectionner un site de stockage géologique. Le processus proposé au terme de cet exercice a fait l'objet de consultations en 2009. Entre autres, la SGDN a tenu des séances d'information dans quatre provinces canadiennes, dont le Québec (Montréal, Trois-Rivières et Québec). Le processus de sélection retenu a été lancé en 2010. Une vingtaine de propositions ont été examinées, et la SGDN procède actuellement à l'évaluation préliminaire des deux sites qui sont encore en lice. L'annonce du choix définitif d'un site est attendue au cours de 2023.

En savoir plus sur les travaux de la SGDN

Déchets de faible et de moyenne activité radiologique

Dans le cadre du processus d'examen de la politique de gestion des déchets radioactifs du gouvernement fédéral, la SGDN a été mandatée par le ministre des Ressources naturelles du Canada pour travailler en collaboration avec les Canadiens et Canadiennes et les peuples autochtones en vue d'élaborer une stratégie intégrée en matière de déchets radioactifs. Au terme des consultations, Ressources naturelles Canada élaborera une politique en matière de gestion des déchets nucléaires autres que le combustible irradié. En parallèle, Hydro‑Québec poursuit ses échanges avec les autres exploitants de centrales nucléaires canadiennes afin de trouver une solution à long terme pour la gestion de ces déchets.

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