Gestion des résidus d’arbres et de branches

Hydro‑Québec assure les travaux de dégagement des fils électriques moyenne tension afin de prévenir les accidents graves et les dommages au réseau électrique. Les résidus de coupe d’arbres et de branches provenant de ces travaux sont parfois laissés sur place pour enrichir la biodiversité, conformément aux bonnes pratiques environnementales.

Résidus ramassés ou laissés sur place ?

Ce sont la nature de l’intervention ainsi que le type de bois et d’arbre qui permettent de déterminer si les résidus seront ramassés ou pas.

Intervention non planifiée

En cas d’accident ou d’événement climatique entraînant des pannes, par exemple une tempête de verglas, Hydro‑Québec intervient sur les arbres pour être en mesure de rétablir rapidement le service d’électricité et pour sécuriser les lieux.

Hydro‑Québec ou son prestataire de services effectue les travaux sans frais pour le ou la propriétaire de l’arbre. Les résidus sont toujours laissés sur place.

Employé qui monte dans un arbre avec sa tronçonneuse.

Intervention planifiée

Lorsque des travaux de maîtrise de la végétation sont planifiés par Hydro‑Québec dans le but d’entretenir le réseau et de prévenir les pannes, le traitement des résidus diffère selon le type de bois et d’arbre.

  • Bois à valeur commerciale
    Les parties d’arbres ayant une valeur commerciale (diamètre supérieur à 10 cm) sont coupées en différentes longueurs et laissées sur place afin que le ou la propriétaire puisse en tirer profit.
  • Arbres ornementaux
    Ce sont les arbres décoratifs ou à usage spécifique servant, par exemple, de brise-vent ou d’écran sonore. Leur feuillage et leurs branches sont déchiquetés et envoyés dans un centre de récupération, sans frais pour le ou la propriétaire.
  • Arbres non ornementaux
    Les résidus d’arbres non ornementaux, que l’on trouve notamment dans les milieux naturels, sont laissés sur place. Ils sont éparpillés ou entassés en petits monticules. Les travaux sur ce type d’arbres sont effectués sans frais pour le ou la propriétaire.
Employé dans un arbre coupant une branche près des fils électriques

Options pour se débarrasser des débris d’arbres et de branches

Le ou la propriétaire des arbres doit s’occuper des débris d’arbres et de branches, comme ce serait le cas si les arbres avaient été endommagés par des rafales de vent ou du verglas. Voici quelques solutions à envisager pour mener à bien cette tâche.

  • Service de collecte municipal

    Plusieurs municipalités et arrondissements offrent un service de collecte de branches ou de résidus verts. Vous pouvez donc vous débarrasser des résidus selon les modalités et l’horaire des collectes en vigueur.

  • Écocentre

    Vous pouvez apporter les résidus de branches dans un écocentre près de chez vous afin qu’ils soient recyclés de manière écologique et durable.

  • Combustible

    Vous avez un foyer ou un poêle à bois ? Valorisez les résidus en les utilisant comme combustible. C’est une option à la fois pratique et écologique, à la condition toutefois de respecter la réglementation de votre municipalité.

  • Autres ressources

    Certaines municipalités ont des partenariats avec des organismes de revalorisation du bois ou avec des entreprises de vente de bois qui peuvent collecter les résidus pour vous. Une bonne action, profitable pour tout le monde !

Situations les plus courantes

Voyez comment sont gérés les résidus dans les quatre cas de figure les plus fréquents.

Intervention urgente

Hydro‑Québec a dû intervenir rapidement sur vos arbres ou ceux de vos voisins ou voisines pour rétablir le service d’électricité. Comme il s’agit d’une intervention urgente, non planifiée et gratuite, les résidus seront laissés sur place.

Entretien périodique

Hydro‑Québec doit intervenir sur vos arbres ou ceux de vos voisins ou voisines dans le cadre d’un entretien périodique visant à dégager son réseau. S’il s’agit d’arbres ornementaux, les résidus à valeur non commerciale seront déchiquetés et ramassés, sauf exception. Les parties d’arbres ayant une valeur commerciale (diamètre supérieur à 10 cm) seront coupées en différentes longueurs et laissées sur place.

Demande de la clientèle

Vous avez signalé votre préoccupation concernant la sécurité du réseau électrique ou un enjeu de sécurité publique à Hydro‑Québec, qui a évalué le risque et accepté d’intervenir. Comme il s’agit d’une intervention urgente, non planifiée et gratuite, les résidus seront laissés sur place.

Coupe en bordure de route

Hydro‑Québec a coupé au ras du sol presque tous les arbres situés de part et d’autre des fils en bordure d’une route. Les résidus des arbres situés entre la route et la ligne seront récupérés ou déchiquetés sur place, alors que les résidus des arbres situés entre la ligne et la forêt seront laissés sur place, épars ou en andains.

Les débris d’arbres, alliés de la biodiversité

Les branches et le bois résiduels ont un rôle à jouer dans la préservation de la biodiversité. Ces résidus, déchiquetés ou non, peuvent être éparpillés sur le sol. En se décomposant, ils enrichissent la terre de matière organique et contribuent au cycle du carbone.

Entassés en petits monticules, appelés andains, les résidus deviennent un habitat durable pour la faune et les invertébrés. Le bois mort de fort diamètre favorise la germination de certaines espèces végétales et joue un rôle dans la rétention de l’eau ainsi que dans la lutte contre l’érosion.

Voir la stratégie et les initiatives d’Hydro‑Québec en faveur de la biodiversité

Bruant à gorge blanche niché sur un chicot
Lorsqu’on conserve les arbres compatibles avec le réseau et qu’on laisse les branches sur place en andains, ceux-ci deviennent un habitat attirant pour le bruant à gorge blanche (Zonotrichia albicollis). L’espèce peut s’y nourrir, s’y réfugier et même y nicher.

Questions les plus fréquentes

Pourquoi conserver les troncs d’arbres morts ou mourants ?

Les troncs d’arbres morts ou mourants toujours debout sont appelés des chicots. Ils jouent un rôle crucial dans les écosystèmes, car le bois mort attire champignons et insectes. Au fil du temps, ces organismes créent des cavités où de petits mammifères se réfugient pour mettre bas ou se protéger des prédateurs. Les chicots en viennent à abriter une grande variété d’espèces de champignons, de plantes, d’invertébrés, d’oiseaux et de petits mammifères. C’est pour cette raison qu’Hydro‑Québec recommande de les conserver, dans la mesure où les critères de sécurité sont rigoureusement respectés.

Conservation d’un petit chicot de sapin après un travail de déboisement sous une ligne de distribution

Où sont laissés les résidus le long des routes ?

Le long des routes, par mesure de sécurité et par souci esthétique, on dispose toujours les résidus entre la ligne et la forêt, jamais entre la route et la ligne. Les résidus peuvent aussi être déchiquetés ; les copeaux sont alors soufflés dans la bande de terrain dégagée sous la ligne.

Est-ce toujours Hydro‑Québec qui effectue les travaux sur la végétation ?

Non, ce n’est pas toujours Hydro‑Québec qui effectue les travaux sur la végétation. En effet, les travaux d’entretien périodiques sont réalisés par des entrepreneurs autorisés et mandatés par Hydro‑Québec. Les équipes d’Hydro‑Québec sont quant à elles appelées à faire certaines interventions lors de situations d’urgence.

Hydro‑Québec a coupé un frêne dans une emprise, sur un terrain qui m’appartient. Est-ce ma responsabilité d’éliminer les résidus ?

Si votre propriété se trouve dans une zone infestée par l’agrile du frêne, c’est votre responsabilité, à titre de propriétaire, d’éliminer les parties résiduelles de cet arbre (tronc, grosses branches, etc.), conformément à la réglementation.

Plusieurs municipalités touchées par une infestation d’agrile du frêne ont établi des procédures particulières pour la manipulation et le traitement de ces résidus végétaux. Consultez le site Web de votre municipalité ou communiquez avec une représentante ou un représentant municipal pour obtenir plus d’information.

Vous pouvez aussi consulter le site de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) qui conçoit et gère les programmes visant à atténuer les risques liés aux maladies animales et végétales de même qu’aux phytoravageurs et aux espèces envahissantes comme l’agrile du frêne.