Comment Hydro-Québec intervient sur la végétation près des fils et gère les résidus d’arbres et de branches

Hydro-Québec privilégie des méthodes d’intervention respectueuses de l’environnement afin de garder la végétation à une distance sécuritaire des fils moyenne tension : l’élagage, le déboisement et, dans le cas d’arbres fragilisés, l’abattage. De plus, elle traite les résidus de ces opérations de manière efficace, responsable et équitable.

L’entreprise doit assurer ces travaux de dégagement du réseau de distribution sur plus de 100 000 km de lignes, à raison de quelque 17 000 km par année. Il s’agit d’un travail long et ardu puisqu’il faut intervenir branche par branche, arbre par arbre.

Que faire pour alléger ce travail ?

Au moment de choisir des arbres pour les planter sur votre terrain, vous pouvez réduire l’ampleur de ces opérations éventuelles d’Hydro-Québec en choisissant des essences qui, durant leur croissance, ne s’approcheront pas trop des fils moyenne tension.

Utilisez l’outil Choisir le bon arbre ou arbuste pour trouver une essence qui ne s’approchera pas des fils moyenne tension en grandissant.

Traitement des résidus : quelle situation s’applique au cas qui vous intéresse ?

Hydro-Québec a dû intervenir rapidement sur mes arbres ou ceux de mes voisins pour rétablir le service d’électricité.

Comme il s’agit d’une intervention urgente, non planifiée et gratuite, les résidus seront laissés sur place.

J’ai signalé ma préoccupation pour la sécurité du réseau électrique à Hydro-Québec, qui a évalué le risque et accepté d’intervenir.

Comme il s’agit d’une intervention urgente, non planifiée et gratuite, les résidus seront laissés sur place.

Hydro-Québec intervient sur mes arbres ou ceux de mes voisins dans le cadre de l’entretien périodique pour dégager son réseau.

S’il s’agit d’un arbre ornemental, les résidus sont toujours déchiquetés et ramassés, sauf exception.
S’il s’agit de bois ayant une valeur commerciale, il sera débité minimalement et déposé le long du boisé.
Dans tous les autres cas, les résidus seront laissés sur place.

Hydro-Québec a demandé mon autorisation pour abattre un arbre qui m’appartient puisqu’il présente un risque très élevé ou critique pour le réseau, et j’ai accepté qu’il soit coupé.

S’il s’agit d’un arbre ornemental, les résidus seront ramassés.
S’il s’agit de bois ayant une valeur commerciale, il sera débité minimalement et déposé le long du boisé.
Dans tous les autres cas, les résidus seront laissés sur place.

Hydro-Québec ou son prestataire de services a coupé au ras du sol presque tous les arbres situés de part et d’autre des fils, en bordure d’une route.

Les résidus des arbres situés entre la route et la ligne seront récupérés ou déchiquetés sur place, alors que les résidus des arbres situés entre la ligne et la forêt seront laissés sur place, épars ou en andains.

Quelles sont les méthodes d’intervention utilisées ?

Élagage

L’élagage est l’opération où l’on coupe des branches pour assurer un dégagement sécuritaire des fils moyenne tension. Employée surtout en milieu aménagé (villes, banlieues et villages), cette méthode constitue l’essentiel des interventions d’Hydro-Québec. Elle permet de préserver les habitats, par exemple en contexte de forêt urbaine ou de banlieue, tout en maintenant la biodiversité. L’élagage est une opération difficile, dangereuse et très coûteuse, qui doit être planifiée rigoureusement.
Consultez la carte Quand passerons-nous près de chez vous ? pour savoir si des travaux sont prévus dans votre secteur.

Bande de terrain sous une ligne ayant fait l’objet d’un déboisement sélectif. On remarque, en bordure de l’espace déboisé, des petits monticules de bois mort qu’on appelle andains.

Déboisement

Cette méthode est réservée aux zones boisées. Lorsqu’on fait du déboisement, on coupe tous les arbres à grand déploiement au ras du sol tout en conservant les espèces de végétaux qui, en croissant, ne risquent pas de s’approcher trop près des fils moyenne tension. On peut ainsi préserver un couvert végétal diversifié qui sert d’habitat à des espèces variées d’animaux.

Chaque année, Hydro-Québec assure le déboisement sous plus de 20 000 portées de ligne (une portée est la partie d’une ligne aérienne qui relie deux poteaux consécutifs). L’autorisation du propriétaire est requise avant que le déboisement puisse commencer. En cas de refus, Hydro-Québec procède à des travaux d’élagage.

Le déboisement se fait à des intervalles pouvant aller de six à douze ans.

Abattage d’arbres fragilisés

Si des arbres fragiles ou vulnérables sont susceptibles de toucher les lignes de distribution en tombant (arbre partiellement déraciné, arbre endommagé après une tempête, etc.), on opte pour l’abattage.

On planifie généralement ces opérations en repérant les arbres à risque. Cette tâche complexe incombe aux spécialistes de l’arboriculture.

Lorsqu’un arbre présente un risque élevé pour le réseau, Hydro-Québec demande l’autorisation du propriétaire pour l’abattre. Si celui-ci refuse, il doit être conscient que des clients pourraient subir des dommages attribuables aux pannes causées par la chute de l’arbre ou de ses branches sur les fils du réseau. Le coût de déplacement d’une équipe de monteurs pour rétablir le service d’électricité se chiffre en milliers de dollars et pourrait être réclamé au propriétaire. Ce dernier doit également vérifier auprès de son assureur que sa responsabilité civile est bien prise en charge en cas de refus.

Comment sont traités les résidus ?

Le traitement des bois, des branches et du feuillage résiduel est différent s’il s’agit d’une intervention non planifiée (panne, événement climatique, accident, danger potentiel, etc.) ou d’une intervention planifiée faisant partie du travail effectué périodiquement sur la végétation.

Dans le cas d’interventions non planifiées

À l’occasion d’événements climatiques (vent, verglas et neige) ou d’accidents qui entraînent des pannes, Hydro-Québec intervient sur les arbres pour être en mesure de rétablir rapidement et en toute sécurité le service d’électricité ainsi que pour prévenir la récurrence de pannes.

Hydro-Québec ou un arboriculteur mandaté par Hydro-Québec effectue les travaux sans frais pour le propriétaire de l’arbre ; les résidus sont toujours laissés sur place.

Le propriétaire des résidus doit donc décider de la méthode à privilégier pour les éliminer : en les utilisant comme combustible, en les apportant dans un écocentre ou encore en les préparant pour le service de collecte de sa municipalité, selon la réglementation en vigueur.

Dans le cas d’interventions planifiées

Lorsque les travaux (élagage, déboisement ou abattage) sont planifiés par Hydro-Québec dans le but d’entretenir le réseau ainsi que de réduire les pannes et leur fréquence, le traitement des résidus diffère selon qu’il s’agit de bois à valeur commerciale, d’un arbre ornemental ou de tout autre arbre.

Bois à valeur commerciale :

Sur les terrains appartenant à une municipalité ou à l’État, le bois à valeur commerciale est traité conformément à l’entente conclue avec la municipalité ou avec le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec. Autrement, les parties ayant une valeur commerciale sont débitées minimalement et déposées le long du boisé afin de faciliter leur récupération par le propriétaire.

Arbre ornemental :

Un arbre est considéré comme ornemental s’il fait partie d’un aménagement paysager entretenu ou s’il est conservé à des fins esthétiques ou fonctionnelles (par exemple comme brise-vent, ou comme écran visuel ou sonore).

Ses débris sont déchiquetés et récupérés sans frais par Hydro-Québec ou un arboriculteur mandaté par Hydro-Québec, pour une élimination dans un centre de récupération reconnu.

Tout autre arbre :

Lorsqu’il s’agit d’arbres sans valeur commerciale ou ornementale (par exemple, une forêt en bordure de route), la largeur dégagée est plus grande et les résidus sont laissés sur place, éparpillés sur le sol ou entassés en petits monticules appelés andains.

Ces travaux sont réalisés par des prestataires mandatés par Hydro-Québec, et il n’y a aucuns frais pour les propriétaires des arbres. Les règles de traitement suivies par les prestataires sont les mêmes pour tous les clients.

En appliquant ces mesures, Hydro-Québec réalise des économies substantielles, car la récupération et l’élimination des résidus d’arbres peuvent représenter près de la moitié des coûts totaux liés au dégagement des lignes et à la protection du réseau. Aussi, l’entreprise déploie des efforts soutenus afin de protéger la faune et la flore à proximité de ses équipements.

Traitement des résidus : quelle situation s’applique au cas qui vous intéresse ?

Où sont laissés les résidus le long des routes ?

Le long des routes, par mesure de sécurité et d’esthétique, on dispose toujours les résidus entre la ligne et la forêt, jamais entre la route et la ligne. Dans ces milieux, les résidus peuvent aussi être déchiquetés ; les copeaux sont alors soufflés dans la bande de terrain dégagée sous la ligne.

Pourquoi laisser le bois et les branches au sol ?

Le bois et les branches résiduels ont un rôle à jouer dans la conservation de la biodiversité. Ces résidus, déchiquetés ou non, peuvent être éparpillés sur le sol. En se décomposant, ils apportent de la matière organique aux sols, qui en ont grand besoin compte tenu des courtes saisons de décomposition que l’on connaît au Québec.

Entassés en petits monticules, appelés andains, les résidus procurent un habitat durable pour la faune et les invertébrés.

Le bois mort de fort diamètre favorise la germination de certaines espèces végétales et joue un rôle dans la rétention de l’eau ainsi que dans la lutte contre l’érosion.

Lorsque l’on conserve les arbres compatibles avec le réseau et que les branches sont laissées sur place en andains,
le milieu devient un habitat attirant pour le bruant à gorge blanche (Zonotrichia albicollis).
L’espèce peut s’y nourrir, s’y réfugier et même y nicher.

Pourquoi conserver les chicots ?

Les chicots ‒ ces troncs d’arbres morts ou mourants toujours debout ‒ jouent un rôle crucial dans les écosystèmes, car le bois mort attire champignons et insectes. Au fil du temps, ces organismes créent des cavités où de petits mammifères se réfugient pour mettre bas ou se protéger des prédateurs. Les chicots en viennent à abriter une grande variété d’espèces de champignons, de plantes, d’invertébrés, d’oiseaux et de petits mammifères. C’est pour cette raison qu’Hydro-Québec recommande leur conservation, dans la mesure où les critères de sécurité sont rigoureusement respectés.

Conservation d’un petit chicot de sapin après un travail de déboisement sous une ligne de distribution.