Pointes hivernales et hiver doux : Nous répondons à toutes vos questions.
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Ça y est, la saison des pointes hivernales est terminée et il est permis de dire : « Mission accomplie » ! Les températures clémentes tout au long de la saison ont-elles eu une incidence sur les défis et sur la facture d’électricité ? Vous trouverez les réponses à ces questions ici !
Alors que le printemps se pointe le bout du nez, c’est l’occasion de faire le bilan et de voir comment il est possible de changer les choses quand tout le monde s’y met en même temps ! Cet hiver, encore plus de ménages et d’entreprises ont répondu à l’appel d’Hydro‑Québec en participant aux défis Hilo, à la tarification dynamique ou en s’inscrivant aux options d’électricité interruptible ou à l’option de gestion de la demande de puissance (GDP). Ils ont fourni leurs parts d’efforts pour ménager le réseau dans les moments où il était particulièrement sollicité, comme les jours de grand froid, entre 6 h et 9 h et entre 16 h et 20 h. Ils ont également réussi à diminuer leur consommation même lorsque la température était plus douce, ce qui se traduira par une réduction de la facture d’électricité.
Est-ce que l’hiver 2023‑2024 a été très différent de l’hiver 2022‑2023 ?
Vous souvenez-vous du 3 février 2023 ? La province était paralysée par un froid record avec des températures ressenties de -48 °C à Québec et de -52 °C au Massif de Charlevoix. Ce jour‑là, Hydro‑Québec a enregistré une pointe historique d’environ 43 124 MW, ce qui est bien au-dessus de la capacité du réseau qui est de 40 000 MW. C’est dans ces moments que la population peut changer la donne, ne serait‑ce qu’en augmentant le chauffage un peu avant la période de pointe et en le baissant de quelques degrés au début de la période de pointe – lorsque tout le monde consomme beaucoup d’électricité en même temps.
Un an plus tard, les journées ont été étonnamment douces. En effet, le 27 février 2024, le thermomètre a monté jusqu’à 15 °C à Montréal et pas une seule fois il n’est descendu sous la barre des -20 °C.
Les météorologues confirment que l’hiver 2023‑2024 a été l’un des plus chauds de l’histoire du Québec.
Ces températures exceptionnelles ont certainement eu un impact sur la consommation d’électricité. La plus importante pointe de l’hiver a eu lieu le 19 janvier 2024 à 8 h et a engendré une demande de 36 346 mégawatts sur l’ensemble du réseau. La température observée à Montréal (Dorval) était alors de -15,7 °C.
Est-ce que le réchauffement climatique pourrait aider à ne plus dépasser la capacité du réseau ?
La réponse est non. Les scientifiques prédisent une alternance de phénomènes extrêmes, comme El Niño, qui est responsable des températures douces de cette année, ou encore des perturbations du vortex polaire qui, au contraire, peuvent entraîner de grands froids. Les pointes hivernales ne sont pas près de disparaître.
Pourquoi y a-t-il eu des événements de pointe lorsqu’il faisait -10 °C ?
La consommation d’électricité augmente par grand froid, lorsque tout le monde monte le chauffage en même temps. Cela dit, elle peut être élevée même lorsque les températures sont modérées. Hydro‑Québec tient compte de différents facteurs pour programmer les événements de pointe. Par exemple, s’il fait 20 °C dans une ville de la taille de Rimouski et -10 °C à Montréal, le réseau peut suffire à la demande (mais peut-être pas s’il s’agit de la situation inverse). Toutefois, s’il fait 10 °C pendant plusieurs jours, l’effet cumulatif pourrait faire grimper la consommation d’électricité. Des pannes et des contraintes liées à l’approvisionnement, au transport et à la distribution d’électricité peuvent aussi peser dans la balance. L’objectif est de faire en sorte que la demande ne dépasse pas la capacité du réseau. Cet hiver, malgré le temps doux, Hydro‑Québec a transmis 19 avis d’événement de pointe. C’est le même nombre d’événements que pour la saison 2022‑2023 (qui était pourtant plus froide) et 10 de moins que pour l’hiver 2021‑2022.
Est-ce que c’est quand même payant de diminuer sa consommation lors des événements de pointe ?
Que vous participiez aux défis Hilo, au crédit hivernal ou ayez choisi les options d’électricité interruptible ou l’option GDP, vous avez peut‑être remarqué une légère diminution des récompenses en argent ou des crédits cette année par rapport aux années passées. Cela est dû au temps doux. C’est particulièrement vrai si vous comptez parmi les 20 % de la clientèle qui ont déjà de bonnes habitudes de consommation d’électricité. Les récompenses et les crédits sont calculés en comparant les kilowattheures consommés pendant un événement de pointe et votre consommation habituelle : plus l’écart est réduit, plus les économies sont faibles. Si vous aviez opté pour le tarif Flex, dame Nature vous a sûrement donné un coup de pouce pour maximiser vos économies.
L’effort collectif de 339 834 ménages et de 1 330 entreprises a permis de réduire la demande d’électricité de 939 mégawatts en moyenne par événement de pointe. C’est l’équivalent de la puissance générée par la centrale de la Sainte‑Marguerite‑3. La preuve que tous les gestes comptent !